Annaba. Effondrement d’un centre abritant 7 familles de handicapés visuels

Une partie d’un centre abritant provisoirement sept handicapés visuels et leurs familles, dont des enfants en bas âge, s’est effondrée dans la nuit du vendredi à samedi à Annaba, créant une grande panique parmi ces derniers.

L’effondrement du centre, situé dans le quartier du Pont- Blanc, déjà vétuste, est dû aux dernières pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région. Les cris et pleurs des enfants, s'ajoutant à la grande angoisse et détresse de leurs parents, ont créé une situation dramatique. Fort heureusement, cette partie du centre était inoccupée au moment de l’effondrement. A part quelques blessures légères, les occupants sont sortis indemnes, mais ont quand même perdu leurs maigres biens. N’ayant pas où se réfugier, ils sont restés sur place où nous leur avons rendu visite dans la matinée de samedi. Des âmes charitables du quartier pour qui le mot solidarité, loin des caméras de la télévision, conserve encore toute sa signification, se sont inquiétées de leur cas en prenant en charge leurs besoins alimentaires et de literie. Dans un appel pathétique lancé en direction des autorités locales, les sinistrés de ce centre, qui sont en plus des handicapés visuels, demandent leur évacuation urgente vers un endroit sûr afin de préserver leur vie et celle de leurs familles. Ils ne demandent pas de logement tout de suite, mais au moins à rejoindre les familles sinistrées de la Colonne, relogées provisoirement ce week-end au centre de transit de la salle omnisports Ben-Fredj- Slimane, sur ordre du premier responsable de l’exécutif de wilaya. Ces familles évacuées sur ce site étaient pendant près de six mois sous des tentes suite à l’effondrement de leurs demeures. Leur situation s’est encore aggravée par les pluies torrentielles de ces derniers jours à Annaba. Le déluge qui a déferlé ce week-end sur Annaba et sa région a causé des dégâts dans les demeures, commerces, entreprises publiques et privées et des infrastructures de base. Il a également emporté des dizaines de véhicules. Le premier bilan arrêté suite à ces pluies diluviennes se chiffre à plus de 200 millions de dinars.

A.Bouacha  [LE SOIR - 27-09-09]