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M. Réda Hamiani à Annaba : Forum des chefs d’entreprises

Publié le 05/12/2009

«Les PME sont capables de renverser la tendance actuelle» : L’hôtel Sabri de Annaba a accueilli jeudi une rencontre régionale des chefs d’entreprise de la région Est du pays pour débattre de la situation de celles-ci, à la lumière des dernières mesures décidées par le gouvernement. Animée par le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), M. Réda Hamiani, cette rencontre économique a permis de passer en revue l’ensemble des préoccupations des membres de ce forum.
Moteur de croissance et source de richesses et d’emplois, les PME-PMI font face aujourd’hui à de multiples problèmes qui freinent leur développement, estime-t-on. Pour M. Hamiani, il y a ceux historiques, hérités, dont la perte de change des années 90 qui n’a jamais trouvé sa solution et qui a fortement déstabilisé les entreprises. Tout comme la phase qui l’a suivie et qui a vu une génération d’investisseurs ayant tout mis dans leurs affaires, mais, malheureusement, se sont trouvés confrontés à une ouverture libérale, brutale et anarchique, du marché aux multinationales et autres produits de pays asiatiques écoulés au marché parallèle florissant, au détriment de la production nationale. «Se faisant, les autorités n’ont pas mesuré le risque pour l’économie nationale. Aucune entreprise nationale ne peut faire face à cette situation», affirme la même source. Pour sortir de cette situation, le président du FCE préconise d’enrayer le marché parallèle et d’entreprendre sérieusement une mise à niveau des entreprises nationales. Il relèvera à ce sujet, que sur un total de 320 000 entreprises, 425 seulement ont bénéficié de cet accompagnement. Ce qui a généré la disparition de 8 000 à 10 000 PME par an. «Et on se demande pourquoi l’entreprise algérienne n’est pas performante et agressive», s’interroge-t-il. La promotion des PME, c’est œuvrer à développer les petites pour qu’elles deviennent moyennes et à rendre celles-ci plus grandes. Il évoquera, également, la question de l’innovation pour la pérennité des entreprises, mais aussi le rôle primordial des banques qu’il qualifiera de «levier essentiel dans le développement des PME». «Les banques doivent prendre le risque pour accompagner ces dernières», souligne l’intervenant, précisant, à propos des nouvelles règles instituées par le gouvernement, dont celui accordant aux nationaux 51% et aux étrangers 49%, que céder une partie du capital constitue une opportunité pour le développement économique. L’investissement étranger ne peut être qu’un complément. L’essentiel doit être fait par les nationaux. «Seulement, nous avons des difficultés à trouver des investisseurs nationaux prêts à mettre des sommes importantes pour acquérir les 51% dans des affaires avec des étrangers. Pour des affaires nécessitant des millions d’euros, nos nationaux préfèrent se lancer en solo», fait-il remarquer. Revenant à la loi de finances complémentaire (LFC) 2009, il notera qu’avant celle-ci, l’économie nationale présentait des lacunes qui se sont traduites par des importations ayant quadruplé, en l’espace de quelques années, passant de 10 milliards à 40 milliards de dollars. C’est pour cela que le gouvernement a été contraint et forcé d’apporter les correctifs nécessaires. A cet effet, et à la place d’un investissement de rente étranger, il préconise un retour d’investisseurs étrangers encadré par l’Etat. Durant les précédentes années, les facilités accordées à l’investissement étranger n’ont eu ni un transfert de technologie, ni emplois et encore moins la promotion des exportations hors hydrocarbures, fait-il remarquer, tout en regrettant le fait que le forum qu’il préside n’ait pas été consulté auparavant. M. Hamiani, qui espère que le gouvernement tiendra ses promesses, avancera des propositions allant dans le sens d’un allègement, voire d’une suppression de certaines taxes grevant lourdement les finances des PME, comme il souhaitera que la machine bureaucratique soit moins contraignante pour le climat des affaires. Il affirmera, enfin, que le FCE est une force de propositions dont le souci est de sortir l’économie du pays de sa dépendance au pétrole. «Nous ne pouvons pas rester les éternels importateurs de biens fabriqués à l’étranger, transférant nos ressources financières et aggravant le chômage de nos jeunes», a mis en garde le président du FCE.

Le soir d'Algérie > 05/12/09 > A. Bouacha

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