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Annaba. L’aquaculture comme perspective de développement

Publié le 21/12/2009

Avec 80 km de côtes, 2 ports, 1 abri, 4 sites d’échouage et une flottille de pêche de 42 chalutiers, de 124 sardiniers et 317 petits métiers, le secteur de la pêche à Annaba est encore en plein développement au vu des réalisations en cours et des projets qui seront lancés à l’orée 2010.

Au niveau du port d’Annaba, la station gas-oil  en panne depuis des années a été complètement rénovée et remise en service, la halle à marée (pêcherie) où se tiennent le marché de gros et les ventes à la criée a fait l’objet d’une étude qui a abouti à sa réfection, une modernisation qui a inclus la construction de chambres froides et une fabrique de glace qui sera bientôt achevée, selon le directeur du secteur de la pêche d’Annaba. La pêcherie où sont débarqués les produits de la mer subit un contrôle périodique de la part de l’autorité de tutelle pour veiller à son bon fonctionnement et ce, en dehors des contrôles quotidiens effectués par les services vétérinaires sur les quantités pêchées et destinées à la consommation.

Au port de Chetaïbi, une autre station de gas-oil a été mise en service, 60 cases à pêcheur ont été réalisées et un projet de construction d’une fabrique de glace est en cours. L’organisation et le fonctionnement de ces cases sont revenus à la chambre de la pêche et à l’Entreprise de gestion des ports et des abris de pêche (EGPP). Elles seront affectées aux petits pêcheurs de la région. Selon le directeur de la pêche de la wilaya, une opération visant l’assainissement de la flottille est actuellement en cours, il s’agit de procéder à la radiation des bateaux vétustes et de les remplacer s’il y a lieu par d’autres modernes et plus
performants. «Mais ceci, nous déclare-t-il, est subordonné à l’étude [en cours] sur l’effort de pêche initiée par le ministère. C’est un diagnostic de tout le secteur qui sera fait et ainsi on déterminera l’interaction effective sur la biomasse de sorte que l’injection de nouvelles unités n’influera pas négativement sur les ressources halieutiques. Certes, un nouveau chalutier injecté, cela fait 10 emplois permanents, un sardinier 18 mais pour cela il faut trouver le juste équilibre pour préserver la biomasse, et l’étude le fera apparaître.» Sur le plan de la production, le secteur de la pêche à Annaba a, en 2008, livré 8 810 tonnes, toutes espèces confondues : poisson blanc : 2 585 tonnes, bleu : 5 998 tonnes, crustacés : 175 tonnes et 52 tonnes de mollusques. Au premier semestre 2009, il a été pêché seulement 4 296 tonnes, une baisse qui s’explique par la fermeture du golfe du 1er mai au 1er septembre, pour permettre la reproduction des espèces dans la zone de frai qui est de 3 miles. La reprise qui s’est faite depuis près de 4 mois a connu un pic de production qui dépasserait, selon certaines sources, la production de 2008. Les bateaux armés à la pêche au chalut pélagique sillonnent les zones ciblant certaines espèces, d’autres dotés d’armement spécifique mettent le cap sur des zones réputées poissonneuses. Ces bateaux, qui sont dotés de sondeurs pour la détection des bancs de poissons, de radio VHF, de radars et de GPS, peuvent rester jusqu’à 5 jours en haute mer. Les sorties en mer de toute embarcation : chalutier, sardinier, ou petits métiers, sont soumises à un contrôle strict des garde-côtes dont les agents vérifient les équipements de sécurité (gilets de sauvetage, bouées couronnes, boîtes à pharmacie et autre) ainsi que les autorisations de pêche et les rôles d’équipage.

Aujourd’hui, une cartographie des zones de pêche a été établie, et elle fait ressortir les coordonnées de ces zones (longitude, latitude, profondeur) ainsi que les espèces ciblées, démersales ou pélagiques avec un rendement kg/heure, ce qui facilite le choix aux sardiniers et aux chalutiers qui sont ainsi plus ou moins assurés de ne pas rentrer avec une maigre pêche. La carte d’Annaba est disponible au niveau de la chambre de pêche.

Concernant les perspectives de développement, le premier responsable du secteur à Annaba nous a déclaré que la région est très favorable à l’aquaculture. Elle compte 8 sites propices en mer ouverte où peuvent être installées des cages flottantes pour le grossissement du poisson (off shore). La conchyliculture (moules et huîtres), et l’élevage des crustacés peuvent y être développés et des séminaires sont prévus pour drainer les investisseurs potentiels dans ce secteur prometteur. Le volet formation est, lui aussi, pris en charge puisque l’école de formation aux techniques de pêche et d’aquaculture a subi des transformations dans le sens où ses capacités d’accueil ont été augmentées et compte, désormais, 5 nouvelles salles de cours en plus d’un amphithéâtre qui a été récemment livré. Cette école forme des techniciens supérieurs en aquaculture, des marins et des patrons de pêche.

Mohamed Rahmani [LA TRIBUNE 21-12-09]
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