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Annaba. Recule de l’activité agricole : Quelles solutions ?

Publié le 23/12/2009

L’activité agricole a considérablement périclité ces dernières années dans la région de Annaba, pourtant réputée pour la fertilité de ses terres, qui ont émerveillé dans les années 1970 des étrangers en séjour de coopération technique en Algérie.

Cette constatation émane aussi bien de simples citoyens que des professionnels eux-mêmes, qui s’accordent à reconnaître que l’agriculture se porte mal en dépit du soutien financier sans cesse continu de l’Etat et de l’amélioration du matériel aratoire. Cette situation mérite d’être épluchée soigneusement et sérieusement dans la perspective de relancer ce secteur qui représente un des piliers essentiels sur lequel repose la concrétisation de l’objectif relatif à la sécurité alimentaire. Faut-il rappeler dans ce cadre que les cultures industrielles, tomate, soja, betterave sucrière, luzerne, tabac, etc. qui faisaient la fierté de la région de Annaba, ont presque totalement disparu !

Le visiteur qui emprunte la RN 21, entre Annaba et Guelma, découvre que les terres agricoles d’une grande richesse ne sont pas convenablement exploitées et ne servent plus qu’à accueillir des cultures qui ne demandent pas trop de charges, à l’exemple des céréales et des agrumes. C’est dire l’impérieuse nécessité d’engager la réflexion autour des facteurs à l’origine du recul de l’activité agricole. Et qu’on ne continue surtout pas à incriminer l’option industrialisante, car des milliers de jeunes sont disposés à travailler la terre d’autant plus que le chômage touche particulièrement le monde rural, plus précisément ses jeunes qui, faute d’embauche, sont contraints de faire dans le commerce informel pour gagner leur croûte avec tous les risques auxquels ils sont exposés, telle la saisie de la marchandise par les autorités publiques.

La mise en valeur des périmètres du lac de Fetzara, qui avait nécessité un investissement public important sans donner les résultats escomptés, devrait inciter à rechercher d’autres solutions en vue d’introduire une nouvelle dynamique de développement du secteur de l’agriculture susceptible d’augmenter les productions agricoles et de drainer une main-d’œuvre dormante ; la protection des terres agricoles contre les inondations ne représente t-elle pas un élément essentiel dans cette dynamique, compte tenu du fait que la plaine de Annaba, connue sous le nom de la plaine de la Seybouse, est submergée par les eaux dès qu’il pleut fortement, empêchant ainsi les fellahs de travailler aux champs, souvent durant de longues semaines.

Cette question a suscité l’intérêt des pouvoirs publics, qui ont prévu pas moins de cinq opérations d’assainissement des terres agricoles et leur protection contre les inondations. Il s’agit, notamment, de superficies localisées à El Hadjar, Kheraza et Lallelick d’El Alellick. Une deuxième étude de faisabilité pour les périmètres du lac de Fetzara sera également d’une grande nécessité pour que les agriculteurs soient définitivement fixés sur la vocation de leurs terres, qui furent, pendant un certain temps, un lieu de transhumance pour les éleveurs de l’arrière-pays.


Tewfiq.G [EL WATAN - 23-12-09]
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