« La production sidérurgique, va certainement reprendre son élan à la suite de la décision prise par la justice de mettre fin à la grève et aussi aux résolutions prises par le conseil d'administration de l'entreprise qui s'est tenu mercredi dernier à Hydra à Alger, au siège de la SGP Transolb» nous a dit jeudi le secrétaire général du syndicat d'entreprise, Smaïn Kouadria, à l'issue d'un meetiong, organisé à l'effet de communiquer aux travailleurs les résultats de la démarche syndicale.
Les journées de grève que nous avions gérées avec efficacité et un savoir-faire incontestable ont apporté leurs fruits même si la décision de justice d'arrêter la grève, est comprise par certains qu'elle est en défaveur du mouvement, notre lecture nous laisse comptabiliser cela à notre compte», nous a dit notre interlocuteur lors d'une conférence de presse, en mettant en évidence que la plainte déposée par la direction générale, cherchait l'illégalité de la grève. Un qualificatif que le tribunal d'El Hadjar avait totalement évacué en se prononçant pour l'arrêt de la grève en tenant compte de certaines considérations socio-économiques. Qu'à cela ne tienne, le mobile pour lequel la grève a été enclenchée a été obtenu, à savoir la rénovation de la Cokerie. Un point qui a été inscrit à l'ordre du jour du conseil d'administration tenu en urgence mercredi dernier à Alger. «Notre objectif a été atteint et la démarche syndicale a été fortement appréciée et soutenue par plusieurs acteurs économiques du pays», nous a encore dit Smain Kouadria qui se félicitait de la tournure qu'a prise le mouvement des déclarations faites par le PDG du Groupe Sider actionnaire à 30% dans l'entreprise et membre du conseil d'administration en affirmant sa participation, pour l'exécution du vaste plan d'investissement inscrit sur la période 2010/2014. Un plan qui va consommer une enveloppe de 240 millions de dollars en tenant compte bien évidemment de la rénovation de la cokerie. Cette installation, qui se trouve être le principal fournisseur en coke des hauts-fourneaux va consommer à elle seule un peu moins de 40 millions de dollars. Reste pour l'instant le sort des 320 travailleurs dont la direction par la voix de M.Legouk qui nous avait affirmé la semaine dernière, qu'il évacue toute forme de licenciement ou autre de cet effectif. «Nous avons pensé à mettre en place un plan de redéploiement suivi d'un plan de formation pour les travailleurs de la cokerie, afin de les affecter dans d'autres secteurs» nous a dit M.Legouk, rencontré dès le déclenchement de la grève. Mardi 12 janvier. Une décision qui semble pour l'instant ne pas agréer les travailleurs concernés, une autre question se pose celle du paiement des journées de grève.
Va-t-on se baser sur la décision de justice, qui ne qualifie d'ailleurs pas d'illégal la grève mais ordonne seulement son arrêt ou alors sur les résolutions du conseil d'administration qui sont elles aussi en faveur du mouvement? Une démarche à laquelle semble se résigner le DG d'ArcelorMittal en l'absence d'argument pouvant favoriser le non paiement.
En attendant que la question soit tranchée, les travailleurs ont pris le chemin des ateliers et les hauts-fourneaux ont commencé par évacuer leur fumée dans un ciel alourdi de nuages laissant apparaître quelques rayons de soleil tels que ceux perçus par les sidérurgistes.
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