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Annaba. Foncier : Détournements tous azimuts

Publié le 14/02/2010

Le lourd dossier du foncier a été à l’ordre du jour de la session ordinaire de l’Assemblée populaire de wilaya de Annaba, tenue en fin de semaine écoulée.
De chauds débats ont marqué cette session en raison de l’anarchie et des graves dépassements, détournements et spéculation qui ont caractérisé ce bien de la collectivité depuis l’indépendance du pays. Cette situation s’est aggravée durant la décennie noire, avec l’avènement des municipalités du parti dissous, puis à un degré moindre de celles des délégations exécutives communales (DEC). Des milliers d’hectares en zones urbaines de la wilaya ont ainsi été distribués dans la précipitation et de façon anarchique aux militants et sympathisants de ce parti, ainsi qu’aux proches, copains et coquins de ceux qui ont présidé ces délégations, souvent pour un dinar symbolique ou pour des sommes dérisoires. Certains de ces derniers possèdent encore aujourd’hui d’immenses terrains urbanisables qu’ils revendent au prix fort à des investisseurs et autres promoteurs privés, participant ainsi à l’envolée de l’immobilier. Plus grave encore, cette hémorragie dans le foncier urbain s’est traduite ces dernières années par des difficultés dans la disponibilité de terrains destinés à des projets de logements ou d’équipements publics pour l’intérêt collectif, tels les établissements scolaires, ceux de santé ou encore administratifs. Ce bradage ne s’est pas arrêté au foncier urbain, mais a touché ceux agricole et forestier, industriel et commercial, et même touristique. Même si le foncier agricole de la wilaya de Annaba, avec ses 763 exploitations agricoles collectives (EAC) et individuelles (EAI) n’est pas aussi important en superficie, comparativement à d’autres wilayas à vocation agricole, il n’en demeure pas moins à l’abri des convoitises des prédateurs. Non seulement, il n’a eu aucun apport significatif dans la disponibilité des produits alimentaires, mais dans de nombreux cas, les bénéficiaires l’ont détourné de sa vocation essentielle pour en faire des lotissements sur lesquels sont édifiées des villas et autres résidences secondaires, où ils se sont substitués à l’Etat pour le louer, dans une totale illégalité, à des tiers pour des activités agricoles. Toujours à propos du foncier agricole, mais cette fois celui bâti, il y a lieu de citer, entre autres, l’affaire dite de la Tabacoop, qui a défrayé la chronique à Annaba ces dernières années. Située aux environs de Sidi Brahim, en zone urbaine, donc d’une valeur inestimable, et constituée de hangars et d’unités de transformation de produits agricoles, héritées de l’époque coloniale, cette dernière, cédée au départ aux travailleurs, est restée à l'abandon, avant de voir ses équipements bradés, pour enfin être louée d’une façon illégale à des personnes qui n’ont aucune relation avec l’activité agricole. Idem pour les fermes qui participaient du temps du colonialisme à la prospérité agricole de la région. Aujourd’hui, elles sont tout simplement en ruines. Le foncier touristique qui est estimé à des dizaines de milliers d’hectares n’a pas échappé lui aussi à ces pratiques répréhensibles de gens dans le seul souci est le gain facile au détriment de la communauté. Evoquant la non-concrétisation de plusieurs projets touristiques, dont les complexes hôteliers et de services du groupe étranger Sidar à Sidi Salem et à la place du 19- Juin du chef-lieu de wilaya, les chalets de l’urbaniste de Annaba (Urban) dont l’implantation était prévue à Ras-El-Hamra, sur la corniche, ainsi que les opportunités qu’offre, dans ce domaine, la côte de Chetaïbi, dont la baie est classée parmi les plus belles du monde, des élus l’ont liée à des lenteurs bureaucratiques. Ces lenteurs sont à l’origine de la multiplication de baraques érigées par centaines sur ces terres en toute impunité, défigurant ainsi la côte d’une ville qualifiée jadis de Coquette. L’urgence de l’assainissement du foncier sous toutes ses formes dans cette wilaya, marqué par un passif lourd à gérer, requiert aujourd’hui la prise de décisions fermes de la part des autorités locales. C’est ce qu’envisage le wali de Annaba qui a pointé un doigt accusateur sur certains élus ayant présidé aux destinées de la quatrième plus importante agglomération du pays. Au lieu d’assurer la protection du patrimoine de la collectivité, ils ont participé à sa dilapidation, en signant des attributions de terrains à des personnes versées dans la spéculation immobilière à grande échelle. «C’est une pratique indigne de représentants du peuple», s’est élevé le premier responsable de l’exécutif de Annaba.

Le soir d'Algérie > 14/02/10 > A. Bouacha

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Les Commentaires

Tout le monde savait que le gros gâteau a été partagé et depuis l'indépendence bien avant la décenni noire. Où sont passés les grands domaines de BERTAGNA, de GUEBAR,de TEKXI pour ne citer que cela. On dit aujourd'hui, en 2010 que le foncier a été brader,délapider, par qui et à qui, SVP? si ce n'est, par ceux qui sont collés à leur siège de Maire, de Directeur du Foncier, d'élus mafieux qu'à connu la Pauvre Algérie, depuis 48 ans. Pour ces gens-là la loi est tout le temps de leur côté mais quand il s'agit de peuple de 3ie Classe, pour un logement sociale, c'est le parcours du combattant, avec toutes les tricheuries quand connait sur les listes par l'Admistration: en premier lieu les APC....En 2010, on nous parle de délapidation, de spéculation, de truhandage du Foncier. Faites des enquettes et présenter toutes personnes coupables à la Justice qui s'en chargera et à nous de nous constituer partie civile.
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