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Annaba. L’incivisme et le laisser-aller font des ravages

Publié le 01/04/2010

imageLa culture du vandalisme tous azimuts :  Laisser-aller, vandalisme, incivisme et culture du «maître dinar» se sont imposés dans notre société comme étant des comportements tout à fait ordinaires, encouragés par une passivité «active» qui est l’expression d’une mentalité apparue il y a près d’un quart de siècle et qui s’est installée, depuis, dans la durée.
Celui qui, avant «le cataclysme», a connu nos villes, cités, quartiers et villages de l’Algérie profonde où il faisait bon vivre, ne peut que constater avec regret et amertume cette dégradation et cette régression qui ont tout défiguré. Il faut dire que cette situation n’est pas le propre d’une ville ou d’une région, elle est générale et  «généralisée», le comportement étant le même partout parce que la régression des mentalités et des esprits avait commencé en même temps dans l’espace Algérie et face à des situations analogues. Cette évolution négative est le fait d’événements, au départ anodins et sans importance, mais qui, au fil des ans, ont eu un  effet boule de neige et généré des comportements individuels, même parfois collectifs, qui sont plus tard entrés dans les mœurs.
Il faut dire que l’absence d’éducation et de culture, aggravée par un cadre de vie qui s’est dégradé, l’accroissement rapide d’une population qui ne peut plus être maîtrisé, les réactions tardives des autorités, leur négligence et parfois leur complicité, ont plus qu’encouragé cette dégradation que l’on constate de nos jours. Les jardins publics se sont transformés en urinoirs à ciel ouvert, en dépôts d’ordures de toutes sortes, en lieux de débauche et en «centres commerciaux» où l’on vend de tout. Cela commence par le petit vendeur de cigarettes ou le vendeur de thé qui se ménage un petit espace, lequel s’agrandit et prend de l’ampleur, puis, en l’absence de réaction des responsables locaux, d’autres viennent s’y installer. Le nombre se multiplie et la situation empire à tel point que les autorités ne peuvent plus intervenir sous peine d’être à l’origine d’émeutes. Alors on laisse faire et ces espaces censés être un lieu de promenade et de détente pour les citoyens sont squattés et n’appartiennent plus -de fait- au public.
Cet exemple peut s’appliquer à tous les espaces publics à travers le pays. Il y a bien eu quelques actions de «nettoyage» en règle mais elles sont restées limitées dans l’espace et dans le temps et, quelques jours après ces «campagnes», ça repart et de plus belle et la situation est rééditée. Cela a entraîné un type de comportements qui s’est corrigé,  adapté et perfectionné : les autorités n’agissent que sur ordre des instances supérieures, leurs interventions sont ponctuelles et sans impact durable, les squatteurs laissent passer la tempête pour revenir en force et réoccuper le terrain.
Pour le mobilier urbain, c’est pire : bancs publics, abribus, lampadaires, panneaux publicitaires, panneaux indicateurs ou de signalisation sont l’objet d’actes de vandalisme gratuits commis par des jeunes juste par défi à l’administration en place ou aux passants qui font semblant d’ignorer ce qui se passe. Des lampadaires, éventrés d’où pendent des fils et dont les ampoules ont été brisées et certains en profitent pour voler le courant électrique payé par la collectivité, les abribus aux panneaux vitrés brisés et desquels on a extirpé les affiches publicitaires pour les déchirer, des panneaux publicitaires ou de signalisation carrément démontés et volés, des bancs publics dont on utilise les dossiers pour s’asseoir, un comportement des plus rétrogrades et qui n’a suscité ni la réaction des autorités, ni celles des comités de quartier, encore moins celle du public, «occupé à autre chose».
Et cette «autre chose» est la culture de «maître dinar», devenu ces dernières années l’objectif suprême de presque tous. Il s’agit de se faire le maximum d’argent en un temps record, un comportement qui n’est pas apparu du jour au lendemain mais qui a plutôt pris son temps, puisque tous n’ont fait que suivre l’exemple de ceux qui ont réussi en «affaires» en piétinant les lois et règlements qui régissent la société sans qu’il y ait eu une quelconque interpellation. Cela a suscité l’intérêt des uns et des autres et poussé à adopter les mêmes principes, «préceptes» dirions-nous, pour qu’à leur tour ils agissent de la même façon, étant assurés de l’impunité, leurs «aînés» étant un exemple vivant. Tout est bon à prendre, lots de terrain, appartements, cinémas et espaces culturels qu’on transforme en centres commerciaux, en superettes, places publiques, change parallèle et autres combines pour amasser des fortunes et là on devient intouchable. Les rares exemples de réactions énergiques de l’Etat, particulièrement dans les hautes sphères n’en font rien puisque tous ont été habitués aux campagnes sans lendemain et on revient toujours à la case départ. Et cela continue, la culture du vandalisme tous azimuts a de beaux jours devant elle…

La Tribune > 01/04/10 > Mohamed Rahmani

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Les Commentaires

Parfaitement d'accord sur cet amère constat mais quand on voit que ca a commencé par le Haut de la Sphère: un Adjoint Président d'APW, magnat de la Ferraille,s'est accaparé de tout une Ville, un Député, ancien Bandit et en plus illétré Trilingue se trouve à Zighoud Youcef ( A.P.N )et des Ministres mouillés directement ou indirectement dans des affaires de vols ou de corruptions qu'est qu'on peut dire du restant des Algériens, ils ont des exemples concrets devant eux....A mon sens,il y a une démission des Pouvoirs Publics et nous vivons dans l'impunité totale: Le change se fait sur les trottoires de la Rue Gambetta ainsi que la Vente de l'Or "Casse". Ces gens n'ont peur de Personne, ils se sont substitués aux Banques, la vente à la sauvette c'est devenu monnaie courante dans toutes nos villes, alors les vols et agressions... Comment, pour gagner la Paix sociale, on ferme les yeux sur tout ce qui interdit et on fait, de temps à autre des descentes inopinées, là, je dis non, il faut maintenir l'ordre public quelque soit le prix à payer....
Bonjour à tous,
Et oui! c'est connu maintenant notre chère ville d'Annaba est devenue" La Capitale Mondiale du vendalisme gratuit" cela nous fait trés mal à ceux qui ont connu Bône la coquette.Tout est basée sur l'éducation;il faut être patient encore deux ou trois générations pour rattraper le niveau de bien être. Quelque part,ce n'est pas directement la faute du peuple,cela est du à l'histoire et sa révolution.
C la fote a ton Boutef & cie et a ton entourage ossi Mr le journaliste! Vs etes ts ls memes assoifes de pouvoir et de "dinar". Vs n'avez ps le courage de citer ds tetes bien placees en hot a El-Mouradia prck'il vs graissent ls pattes et vs acceptez sans rien reporter o public. vs ossi, vs etes corrompus jsk'a l'os. Arretez vs salades et laisser ls povres vivres et nourrir lrs familles en vendant du the et ds cacahuettes. j'ai honte de lire vtre torchon et vs mensonges ts ls jours. Vs etes tjrs contr le povre peuple et ls chomeurs, c facile de ls critiker et remplir vtre choux avc ds conneries. Ke fait tes walis, tes maires, ls elus et le grand sarake ton rais et c generos? Prkoi vs ns dites ps c k'ils ont et c k'ils possedent ici o bled et a l'etranger?? Prcke vs n'avez ps de c****s pr ns dire la verite sr ls vols de ntre argent pr c salauds. Vs etes ossi 1 kom eux et SVP, arretez vs crtikes contre ntre ppl!
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