Annaba. Le procès de Fellah Hacène ajourné

Il devait se tenir, jeudi, devant la cour criminelle d’Annaba : Le procès de l’affaire dite “du magnat de la ferraille” et vice-président de l’APW de Annaba, Hacène Fellah, incarcéré depuis la fin du mois d’avril 2009, a été reporté à une date ultérieure. Cette affaire, qui devait être jugée en audience spéciale devant la cour criminelle d’Annaba,  jeudi dernier, a connu un rebondissement après que l’instruction eut été clôturée. De nouveaux éléments aggravants, portant sur une affaire de blanchiment d’argent ayant été portés à la connaissance du tribunal, celui-ci aurait décidé du report à une date ultérieure. Le milliardaire, qui occupait autrefois le poste de président d’honneur de l’équipe de l’USM Annaba, évoluant en première division du championnat national, devait comparaître, rappelons-le, pour fraude fiscale, faux et usage de faux sur document à caractère commercial, corruption et complicité de détournement de deniers privés. L’affaire a donc pris une autre tournure et il a été ainsi décidé de transférer la partie de son dossier, relative au blanchiment d’argent, au pôle judiciaire spécialisé de Constantine. Dans cette perspective, le magistrat instructeur de la 1re chambre d’accusation a exigé, de la direction ArcelorMittal, qu’elle mette à sa disposition tous les marchés passés avec l’entreprise de Fellah Hacène depuis 2003 jusqu'à la veille de son arrestation.
Ce qui aurait été fait. À cela, il faut ajouter aussi qu’une opération visant le recensement de tous les biens du mis en cause, qui détient également des biens immobiliers à l’étranger, principalement en Tunisie et dans l’un des pays du Golfe, a été lancée depuis quelque temps.
Des rebondissements, si ce n’est des révélations importantes, sont attendus lors de ce procès, compte tenu du nombre impressionnant de personnalités qui étaient en relation avec Fellah depuis sa fulgurante ascension. Le milliardaire était, en effet, réputé pour “ses largesses” envers tous ceux qui pouvaient élargir son champ d’influence et favoriser ses activités dans le monde du business. Affaire à suivre, donc.

Liberté > 03/04/10 >  B. BADIS