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Annaba. Complexe sidérurgique d’El Hadjar : Un avenir clair-obscur

Publié le 03/05/2010
«Le plan  d’investissement global 2010/2014 n’est pas un plan quinquennal tel qu’on se l’imagine, il n’est pas figé  et dépend de la conjoncture économique et des réalités du terrain.»  Une réponse passe-partout de Vincent Legouic, directeur général du complexe sidérurgique ArcelorMittal d’El Hadjar, lors d’une conférence de presse tenue  le 28 avril dernier à l’occasion de la Journée mondiale de santé et de sécurité. Une réponse qui laisse les journalistes sur leur faim quant à l’avenir du complexe et la présence du groupe
ArcelorMittal en Algérie. Une esquive étayée par une logique économique imparable avec pour toile de fond les affres de la crise financière mondiale qui avait sérieusement menacé le groupe dont les actions ont connu il y a quelque temps une chute libre sur les principales places financières. Pour édulcorer cette affirmation qui laisse planer le doute sur la réalisation de ce plan et rassurer un tant soit peu les travailleurs sur les intentions du groupe, il insistera sur le fait que celui-ci est lié à l’Etat algérien par un contrat de partenariat d’une durée de 99 ans ce qui selon lui augure un développement de l’entreprise en fonction de l’évolution de la situation d’une manière générale. Là aussi le directeur général du complexe reste prudent et évasif car l’engagement de l’entreprise est  subordonné à des conditions aléatoires sous-tendues par des paramètres impossibles à maîtriser, les données étant elles-mêmes variables. Il faut dire que l’instabilité du marché de l’acier ces deux dernières années a freiné l’appétit du géant de l’acier qui a revu à la baisse sa production et est allé jusqu’à fermer certains de ses sites en Europe pour «surcapacités»  mettant au chômage des
centaines d’ouvriers de la sidérurgie. La reprise ne s’étant pas encore vraiment enclenchée, la prudence a donné lieu à une mise en veilleuse des différents plans d’investissement prévus.
M. Legouic enchaînera avec cependant une note d’optimisme en louant les excellents résultats réalisés durant les derniers six mois malgré les difficultés rencontrées, une performance rendue possible grâce à l’engagement et à la mobilisation de tous les employés de l’usine.
La cokerie, le renouvellement et la modernisation des installations vétustes ont aussi été évoqués par le responsable français qui, une fois encore, ne tranche pas sur la question puisqu’il s’en remet aux experts, seuls habilités selon lui à évaluer la situation. «Il n’y a pas de problème pour ce qui est de l’alimentation du process de fabrication poursuit-il, puisque nous importons le coke depuis bientôt six mois. L’arrêt de la cokerie nous a permis le redéploiement du personnel sur d’autres unités où ils s’initient à de nouveaux  métiers qu’ils apprennent.
Parmi ce personnel, il y en a qui ont été affectés à la maintenance des installations et ils s’en sortent bien. Pour ce qui est de la cokerie, il faudra attendre le rapport définitif des experts qui déterminera si réhabilitation il y a et si celle-ci ne sera pas trop onéreuse pour l’entreprise.»Parlant du plan social qui avait soulevé le courroux du syndicat il y a près d’un mois, Vincent Legouic niera jusqu’à son existence. «Il n’y a aucun plan social de prévu, déclare-t-il, s’il y a des départs de travailleurs dans les prochains mois, ils seront remplacés par d’autres.» Sur un autre plan, il est rapporté que des projets d’amélioration ont été lancés pour soutenir le programme global 2010 et atteindre les performances souhaitées.
La maintenance, qualifiée de vitale parce qu’assurant le maintien et la vie des équipements et des installations a été la première visée. Ainsi, le diagnostic de ce service a fait ressortir que celui-ci n’est pas orienté vers des résultats, qu’il n’y a pas de maintenance préventive, pas d’historisation des événements et que les entreprises sous-traitantes ne sont pas qualifiées et ne disposent pas des moyens requis. Un comité a été mis en place et s’occupe désormais d’apporter les correctifs nécessaires en adoptant la méthode SAP (System Application Product) mise en œuvre progressivement au complexe depuis 2006. Le SAP est un système d’information et de gestion conçu autour d’une base de données regroupant 7 modules. L’autre amélioration est celle ayant trait à la certification et à la mise à niveau organisationnelle. Elle consiste en la maîtrise des risques qualité, santé, sécurité et environnement tout en veillant à la satisfaction des clients avec cependant une maîtrise des coûts. Les ressources humaines menées par Daniel Atlan connaissent, elles aussi, une nouvelle organisation avec une gestion décentralisée s’appuyant sur une approche de proximité au niveau des ateliers. Des comités de carrière ont été installés avec pour mission l’évaluation, les entretiens individuels, les plans de développement et les plans de relèveincluant la gestion prévisionnelle de l’emploi aux fins d’optimiser la productivité globale de l’entreprise.

La Tribune > 03/05/10 > Mohamed Rahmani

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