Football. USM Annaba : Les contradictions de Menadi

Aïssa Menadi, président de l’USM Annaba, ne sait plus sur quel pied danser pour faire accroire qu’il est le seul maître à bord d’une formation administrativement au bord du chaos.

« Je partirai aussitôt achevé le dernier match de la saison face au NAHD. Dans le dossier du club, il y a un gros problème que je laisserai en héritage à mon successeur éventuel ». C’est en ces termes que le président usmiste a entamé la conférence de presse qu’il a animée hier samedi. Il n’en était pas à sa première contradiction puisqu’il s’est aussitôt démenti en annonçant le recrutement pour la saison 2009 - 2010 de 11 nouveaux joueurs dont il s’est refusé de livrer les noms.

Il a également indiqué qu’une commission présidée par Abdelkader Amrani, l’actuel entraîneur de l’USM Annaba, a été mise en place. « Elle a pour mission d’étudier les dossiers des joueurs à libérer et ceux à maintenir comme Dif, Tebbal, Ouaddah, Mansour et Sedki », dira-t-il. Sur la liste de l’AG qu’il a choisie, l’actuel président de l’USM Annaba a éliminé les 2/3 des membres, tous ses opposants, y compris ceux fondateurs du club. Et comme pour dire qu’il ne partira pas, il a indiqué : « Le wali m’a accordé un terrain de 2,5 ha pour la réalisation d’un centre de formation, un hôtel avec une salle de conférence et un stade. »

Cette information a été aussitôt démentie par la DJS qui a précisé que si attribution de terrain il y aura, elle sera conforme au cahier des charges applicable à tout club professionnel. La même institution a annoncé que la décision de l’AG tenue récemment sous la présidence de Menadi Aïssa et portant création d’une EURL USM Annaba Club professionnel, est nulle et de nul effet. L’actuel président de l’USM Annaba a évité les questions portant sur le tarissement des sources de financement du club avec la défection de ArcelorMittal, le sponsor major, comme il a évité de parler du rassemblement devant le siège de la DJS, prévu demain lundi et auquel participeront la plupart des supporters pour exiger son départ.

Adnène D. [EL WATAN - 30-05-2010]