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Annaba. Localité d’El Karma : Désolation dans une plaine fertile

Publié le 15/11/2010

Cette agglomération réclame sa part de développement. La majorité des habitants en âge de travailler est durement touchée par le chômage.

D’un pâté de maisons datant de l’Indépendance, El Kerma ou Chaïb El Arbi, une localité de la commune d’El Hadjar, s’est transformée en agglomération grâce à la réalisation d’un village socialiste dans les années 1970, et aux acquis de l’auto-construction.

S’étendant sur une surface de plus de 20 km², dont des terres agricoles de la plaine de la Seybouse, et traversée par la RN21 menant vers Guelma, cette localité, qui compte 4 200 âmes, aurait pu prétendre à un meilleur avenir grâce aux atouts dont elle dispose, notamment sa position géographique par rapport à la commune d’El Hadjar et à la métropole, ainsi qu’à sa vocation agricole indéniable.

Aujourd’hui, ses habitants, dont la majorité est composée de jeunes, ont des préoccupations multiples à l’instar de plusieurs autres régions du pays. Le chômage vient en tête de ces préoccupations car le secteur de l’agriculture, qui fut dans les années 1970 (à l’époque de l’autogestion), pourvoyeur d’emplois, n’offre plus de perspectives avec l’abandon pur et simple des cultures industrielles comme le coton, le soja et la betterave sucrière. Méconnaissant les dispositifs de soutien de l’Etat à l’emploi, les jeunes chômeurs d’El Kerma sollicitent souvent la commune d’El Hadjar pour un travail. Censée être un potager, El Kerma présente pourtant un cadre de vie en perpétuelle dégradation. «Il n’existe même pas de trottoirs dans notre contrée», lance un habitant, exaspéré par l’état des  pistes qui mènent aux maisons. En hiver, la gadoue et les eaux stagnantes posent énormément de problèmes pour atteindre la route nationale. Le quotidien des habitants est fait d’aléas, comme si cette localité était acculée à subir son sort, telle une fatalité.

El Kerma, qui se distinguait naguère par sa contribution appréciable dans les productions agricoles, notamment dans les filières de la céréaliculture et des cultures industrielles (tomate, soja, betterave sucrière, luzerne, coton), est aujourd’hui livrée à elle-même, comme la décrit une universitaire au chômage, habitant cette localité. «Elle ressemble à un vaste chantier où le béton grignote progressivement ses terres agricoles, parmi les plus fertiles de la plaine de Annaba, avec comme conséquence l’augmentation du taux de chômage touchant la majorité de ses habitants en âge de travailler», dit-elle. Ainsi, jeunes et moins jeunes sont demandeurs d’emploi à El Kerma. Les portes ne daignent pas s’ouvrir, surtout en l’absence d’investissement public et privé. En attendant des jours meilleurs, les habitants qui continuent de compter sur la relance de l’agriculture pour se faire embaucher, souhaitent fortement que l’APC d’El Hadjar se penche sur l’état de dégradation de leur cadre de vie. Des promesses leur ont été faites dans ce sens par l’actuel président de l’APC, Mohamed-Cherif Bendjedid, qui s’est engagé à réserver une enveloppe du budget primitif de 2011 au relookage d’El Kerma.

Tewfiq G. [EL WATAN - 15-11-2010]
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