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Annaba. L’ambassadeur de France en déplacement

Publié le 15/03/2007

Bajolet évoque le volume des visas pour les Algériens. A propos de l’offre de développer le nucléaire civil en Algérie, l’ambassadeur a affirmé que “la France attend une réponse du gouvernement algérien”.

Le consulat général de France d’Oran sera rouvert officiellement en septembre prochain. C’est ce qu’a déclaré avant-hier soir l’ambassadeur de France à l’occasion de sa visite effectuée à Annaba. Son Excellence Bernard Bajolet s’exprimait lors de sa rencontre avec la communauté française et la société civile de la ville. Il a aussi donné des chiffres sur les visas délivrés. “140 000 visas ont été délivrés dont 27 000 par le consulat général de Annaba en 2006”, avant d’ajouter que la généralisation de la biométrie est prévue pour bientôt. Le diplomate a abordé à l’occasion plusieurs sujets d’actualité touchant aux relations bilatérales entre les deux pays. Il est revenu ainsi sur la proposition française de coopération sur le nucléaire civil annoncé dernièrement par le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, et réaffirmé par le ministre de l’Économie, Thierry Breton. “La France attend une réponse du gouvernement algérien au sujet de sa proposition de coopération”. Continuant sur les ambitions de son pays, M. Bajolet a déclaré que la France est très motivée en ce qui concerne le partenariat avec des entreprises algériennes : “Le niveau des échanges sera axé sur les domaines concurrentiels et notamment dans l’agroalimentaire, l’industrie automobile et l’industrie pharmaceutique.”  Dans ce domaine particulièrement, l’ambassadeur a affirmé la volonté des grands laboratoires français de s’implanter en Algérie, pour peu que certaines conditions soient réunies et que les contraintes liées au foncier soient levées.  Évaluant le niveau des échanges de la France avec l’Algérie, il a indiqué que ceux-ci accusent un léger recul, chutant de 5 milliards de dollars en 2005 à 4 milliards pour l’exercice 2006. Malgré cela, l’ambassadeur a tenu a précisé que “la France est le premier partenaire de l’Algérie dans les échanges hors hydrocarbures avec 294 millions de dollars en 2005” (à titre comparatif, les USA ont réalisé 386 millions de dollars, hydrocarbures compris). Sur le plan culturel, il a rappelé que son pays a déjà ouvert une école de hautes études médicales, et une école supérieure des affaires ainsi qu’un institut des technologies, tout en ajoutant qu’il y aura une relance prochaine de l’enseignement en langue française et l’ouverture d’une école doctorale qui formera 2 000 professeurs spécialisés.

Liberté > 15/03/07 > A. Allia

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