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Annaba. Des juges en colère

Publié le 04/02/2011

«J’ai été convoqué à l’Inspection générale pour répondre d’une action judiciaire que j’ai intentée à l’encontre d’un chauffard en délit de fuite après un grave accident de la circulation routière. On m’a demandé de classer l’affaire sans motif valable.»

Ce témoignage émane d’un magistrat qui a pensé avoir fait son travail selon sa conviction tel que lui confèrent ses prérogatives. Cette attitude qui intervient à la veille d’une marche nationale maintenue pour le 12 février prochain a mis le milieu des magistrats dans la wilaya de Annaba en effervescence. C’est une colère générale qui couve depuis des mois dans ce milieu sensible qui, selon plusieurs juges, risque de déclencher un mouvement de protestation dans les jours à venir. «Nous avons ras-le-bol des immiscions émanant depuis l’Inspection générale dans des procès dont les mis en cause ont pignon sur rue. C’est une atteinte flagrante à l’indépendance des juges qu’assure la Constitution», fulminent plusieurs d’entre eux, sujets également à des pressions.

«Nous sommes devenus un outil que manipule notre tutelle selon le mercure politique. A titre d’exemple, les jeunes manifestants qui ont été arrêtés lors des dernières émeutes et condamnés à des peines de prison ferme sont actuellement libérables sur une simple demande», confirme un autre jeune magistrat. «En Algérie, a-t-il abondé, la justice n’est pas indépendante encore moins les magistrats.»

Mohamed Fawzi Gaïdi [EL WATAN - 04-02-2011]
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Les Commentaires

lA JUSTICE: UN DERNIER HONNEUR QU'IL FAUT SAUVER.

On ne peut pas d'un côté exiger le respect du droit pour certains et même temps le négliger pour les autres, en traitant les choses avec moins de soin, moins de rigueur, moins de justice. Le principe de la justice est une démarche juridique et morale fondamentale qui signifie que les actions humaines doivent être égales devant la sanction ou la récompense, quelque soit l'individu ou son rang social. Sinon cela reviendrait à créer une distorsion, sorte de déséquilibre entre les citoyens, selon que l'on soit de la haute sphère ou du petit peuple. Les gens se rendraient aussitôt compte, si une justice est contestable, non crédible, inéquitable, impartiale. Elle tomberait aussitôt de leur coeur et se trouvera en perte totale de confiance qui n'inspirerait plus de sincérité à quiconque.

Alors, il faut en finir avec les interventions de certaines autorités qui s'interposent pour secourir l'un des leurs. Il faut arrêter, également avec ces coups de téléphones complaisants pour intercéder en faveur d'un ami, d'un parent, ou d'une tièrce personne à des fins d'intérêts personnels. Il faut cesser aussi avec ces appuis, ces protections, ces recommandations visant à faire obtenir un avantage, un passe-droit, des prérogatives à quelqu'un ou à un groupe. Ou encore décider d'une nomination, d'un avancement au bénéfice de privilégiés etc...

Le peuple n'est pas aveugle. La justice est le meilleurs baromètre d'une société. Si la justice n'est pas conforme à ce qu'on attend d'elle, c'est la société entière qui sera profondément remise en cause. Parcequ'on aura ouvert, en l'absence du droit et de l'équité, la voie à l'incohérence, à l'anarchie, au désordre et à la loi de la jungle. La justice qui favorise un parti plutôt qu'un autre, est une justice qui ne garanti plus ce qui fait son fondement: C'est-à-dire l'intégrité, la droiture, la loyauté, l'objectivité, la justesse, l'équité, l'impartialité etc...
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