Annaba.Sidi Amar: Le cadre de vie fortement dégradé

Murs de soutènement détruits, rues éventrées, trottoirs et carrelages endommagés, blocs de bâtiments fissurés, conduites diverses détériorées, avaloirs obstrués... etc.

Ce sont les images qui caractérisent aujourd’hui la cité du 19 Juin, implantée à Sidi Amar. Les locataires de ladite cité, dont la création remonte aux années mil neuf cent quatre-vingts avec la configuration définitive du complexe sidérurgique d’El Hadjar, ont décidé d’interpeller le wali en vue de le sensibiliser et attirer son attention sur la dégradation de leur cadre de vie. «Notre cité donne littéralement l’apparence lugubre et triste d’un grand dépotoir a ciel ouvert et d’un lieudit qu’on croyait ravagé par un cataclysme», écrivent-ils au premier responsable de la wilaya avant de lui expliquer que «cette situation n’est pas seulement le résultat de l’usure et du manque d’entretien, mais de la conséquence du caractère anarchique de certains travaux engagés au titre des opérations de rénovation et d’embellissement du cadre de vie».

L’état des lieux de cette cité fait ressortir également la détérioration avancée de l’étanchéité et les risques qu’elle génère sur les installations électriques et la dégradation avancée de l’aspect extérieur des immeubles. D’autres problèmes portant atteinte au cadre de vie de la cité du 19 juin, sont répertoriés; ils concernent en particulier la prolifération des ordures ménagères, les animaux errants et les fuites d’eau. En dépit de ce tableau sombre et démoralisant, les locataires ne sont pas restés passifs pour sauver leur cité du pourrissement. Ils ont ainsi initié plusieurs actions de volontariat (nettoyage, reboisement... etc.).

Le cri de détresse des locataires de cette cité, qui n’est un cas isolé, va-t-il trouver une oreille attentive ? Les pouvoirs publics, les élus concernés et les autres organismes sont sollicités dans ce cadre en vue d’intervenir et prendre les mesures nécessaires pour améliorer les conditions de vie dans la cité du 19 juin.

Tewfiq G. [EL WATAN - 20-04-2011]