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Annaba. Styliste de haute couture Aziz Zerari: Sa passion pour la fetla locale

Publié le 14/05/2011

Aziz ZerariLe styliste bônois de haute couture, Aziz Zerari, s’est penché sur la fetla, après de longues années de recherche. Il a percé le mystère des entrelacs de cette broderie raffinée au fil d’or.

Homme prolixe et prolifique à la fois, le styliste, Aziz Zerrari a dernièrement gratifié son public d’une conférence-débat, au palais de la culture Moudfi Zakaria de Kouba, portant sur la thématique de la fetla algérienne. Cumulant une expérience de plus de deux décennies, Aziz Zerari a, d’emblée, rejeté la thèse selon laquelle la fetla vient d’ailleurs, en l’occurrence de l’Andalousie et de la Turquie. Il a soutenu que la fetla doit son origine à l’Algérie, plus précisément à Annaba. Il détient d’ailleurs une veille pièce datant de 1896. Il s’agit d’une gandoura appartenant à l’une de ses ancêtres. Une pièce qui a été exposée parmi quelque 90 autres récentes et anciennes, lors d’une exposition qui s’est clôturée jeudi dernier au palais de la culture d’Alger. Le styliste est convaincu que la broderie en question a existé aux alentours du XVIe siècle.

Ce sont des familles juives qui détenaient les mystères de cet art. Selon le conférencier, la véritable fetla a disparu avec le départ  massif des juifs d’Algérie en  1956. «Ce qui se pratique actuellement se rapproche à peine des techniques originelles de cette broderie, puisque le principe de base des dessins n’est pas respecté. Le principe de base est de trouer le velours une seule fois, de broder l’infini avec un même fil avant de revenir au point de départ », indique-t-il. Ce dernier soutient qu’il est le seul à avoir percé les secrets de la fetla originale. «Je suis le ressusciteur de cet art millénaire», argue-t-il. A la question de savoir quel est le devenir de la transmission de cette broderie, il a révélé qu’un projet d’ouverture d’un centre de formation de fetla est actuellement en cours avec l’étroite collaboration de la wilaya d’El Tarf.

D’une capacité d’accueil de 100 à 200 éléves, Aziz Zerrari entend bien livrer certains secrets de cette broderie aux jeunes interessés. En guise de conclusion, le conférencier a indiqué que le fruit de toutes ses recherches sera sanctionné par la publication d’un beau livre sur la fetla. Pour rappel, Aziz Zerari est né le 31 décembre 1951 à Annaba. Il fait des études de lettres puis enseigne la langue espagnole à la faculté des lettres de l’université d’Alger. Sans hésitation aucune, il bifurque vers la couture. Une passion qui l’a toujours habité. Il détient un doctorat en littérature hispano-arabe de l’université de Bruxelles et de l’université autonome de Madrid. Cette passion dévorante pour la broderie le pousse à s’inscrire par la suite, à l’Ecole de arts et des métiers de Bruxelles. Il en ressort avec un diplôme en stylisme et haute couture dames.

Nacima Chabani [EL WATAN - 14-05-2011]
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Les Commentaires

Bonjour à tous,

Quand je pense, qu'il y a des hommes cultivés,généreux... dans notre chère ville; celà nous réjouit et nous change un peu du reste.

Bravo et un grand merci Monsieur Aziz Zerrari de faire profiter nos jeunes de votre savoir et de cette richesse vous nous servez d'exemple pour notre jeunesse que "Dieu vous garde en vie" notre pays à grand besoin d'hommes humble comme vous.
Bonjour,

En lisant cet article qui trace le récit d'un homme remarquable, je ne peux pas m'empêcher de relever quelques observations que je désire partager vivement avec vous.
Voilà l'histoire d'un homme cultivé et instruit qui avait fait de brillantes études dans de grandes universités européennes et qui décide du jour au lendemain de tout balancer pour s'interesser à une activité culturelle en dehors de laquelle rien n'est plus important.
Ce sentiment puissant qui pousse un individu à unifier toutes ses énergies pour se consacrer à une seule chose qui ébranla sa vie, pour laquelle il sacrifie tout, pour laquelle il est prêt à passer par toutes les difficultés, par toutes les privations, par tous les dévouements, ce sentiment s'appelle: LA PASSION. C'est ca la passion. C'est ce vif désire de continuellement chercher à vouloir posséder quelque chose ou à atteindre un but quelque soit le prix.

Aziz Zerrari a réussit du même coup à sauver cer art indissociable de notre culture, puisqu'il nous rattache à des valeurs anciennes et traditionnelles. Il a redonné vie à un art qui failli disparaître que nous redécouvrons de nouveau. Il a eu, surtout la sage idée de transmettre cet hértage aux générations suivantes.
Losrqu'on parle de patrimoine, on pense souvent aux bâtiments anciens, aux édifices des siècles derniers, à l'architecture, mais on oublie la sculpture, la peinture, la musique, la littérature, le folklore, les langues, la tapisserie anciennes, la broderie et tous les autres tissus qui décoraient jadis les anciens palais arabo-musulmans etc...Toutes ces choses là sont également de précieux patrimoines.
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