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Annaba. Bidonville Bougantas: 21 familles y vivent depuis plus de 20 ans

Publié le 25/05/2011

Les habitants « s’accrochent » toujours aux promesses des autorités d’autant que 50 logements libres restent à attribuer.

Bougentas AnnabaOccupant les lieux depuis plus d’une vingtaine d’années, les 21 familles qui habitent dans des baraques à Bougantas, au pied du mont de l’Edough, se sentent oubliées. Paradoxalement, leur bidonville est installé à quelques mètres d’une nouvelle cité de 380 logements, attribués en 2010, et dont elles n’ont pas été bénéficiaires.

«Nous avons été recensés à maintes reprises par les services de la daïra, mais sans aucune suite. Nous avons eu une lueur d’espoir lorsque le chantier avait été installé et nous avons cru à la fin de notre calvaire. Cependant, notre déception était grande lorsque ces logements ont été attribués à d’autres familles, alors que nous étions et sommes, jusqu’à preuve du contraire, prioritaires.

Malgré tout, nous nous accrochons toujours aux promesses des autorités locales, d’autant plus qu’il reste 50 logements libres dont nous attendons une attribution à notre profit», affirment-elles. A ce propos, elles lancent un appel aux pouvoirs publics, sollicitant leur recasement. A la visite ce site reflétant toutes les formes de la misère, on se demande si on est dans la 4ème ville d’Algérie. A l’absence de l’éclairage public qui favorise l’insécurité des lieux, il faut ajouter l’absence du bitume. Pour subvenir à leur besoin en eau, les «Bougantasis» en achètent par citernes, tout en  en  puisant de puits, pas toujours traités par les services de la commune. «Nous vivons dans la campagne sous la menace permanente d’animaux errants. L’insalubrité générée par les déchets ménagers et l’absence d’un réseau d’assainissement, nous expose à tous les risques. Pour aller à l’école, nos enfants n’ont pas de transport; ils partagent notre misère en parcourant quotidiennement 12 km à pied, en aller et retour pour rejoindre la cité du 5 Juillet. Beaucoup de ces élèves enregistrent des échecs scolaires à cause des mauvaises conditions de vie.

Nous avons sollicité plusieurs fois les autorités locales pour trouver des solutions à nos problèmes, mais en vain», se plaint Madjid A., un habitant de cette cité, qui ajoute en fulminant: «J’ai trente ans. Je suis né ici et je me suis marié ici. J’ai grandi dans une baraque où ma grand-mère est morte. Je crains de mourir ici comme ma grand-mère.» En hiver, les pistes deviennent dangereuses, surtout avec les glissements de terrain. En été, nous sommes les premières victimes des fortes chaleurs. A vrai dire, les 21familles de Bougantas vivent dans des conditions inhumaines en subissant les aléas de la nature.

Leïla Azzouz [EL WATAN - 25-05-2011]
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