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Annaba. Inquiétudes à ArcelorMittal : Baisse vertigineuse de la production

Publié le 13/11/2011

Le complexe sidérurgique d’El Hadjar n’a pas atteint ses objectifs de production en 2011. La direction de l’usine et le partenaire social misent sur le concours de l’Etat pour concrétiser un plan industriel s’étalant jusqu’en 2015.

Le climat de nervosité extrême sur les marchés internationaux des produits sidérurgiques actuellement les plus vendus ne cesse de susciter de vives inquiétudes chez la filiale algérienne du n°1 mondial, l’indien ArcelorMittal. Et pour cause, la consommation d’acier en Europe, qui concerne directement la division Long Carbon Europe (LCE), a baissé de plus de 30%. Ce qui a amené de nombreuses usines à recourir à des actions vigoureuses de diminution de production, notamment au Luxembourg, en Belgique, en Pologne, en Espagne et en France, des pays où ArcelorMittal est présent.

Cette situation de déliquescence progressive, qui semble durable, aura sans conteste des répercussions sur le marché algérien car de nombreux concurrents exportateurs vont essayer d’augmenter leurs ventes, entraînant mécaniquement des baisses de prix. «Nous devons donc optimiser notre production et rester vigilants sur nos coûts pour améliorer notre compétitivité», mettent en garde Vincent Le Gouic et Smaïn Kouadria, respectivement directeur général et secrétaire général du syndicat de la société algéro-indienne ArcelorMittal Annaba, dans un communiqué rendu public hier matin.

Considérant la baisse sensible de la production – à peine 495 000 tonnes sur des objectifs arrêtés à 590 000 t de mai à novembre 2011 et 900 000 t pour toute l’année – les ventes du complexe sidérurgique d’El Hadjar de fin d’année sont toujours attendues avec anxiété aussi bien sur le marché national qu’international. «ArcelorMittal Annaba n’a pas atteint ses objectifs de production de 2011 jusqu’à présent : elle est donc en perte», est-il écrit dans le même communiqué.

Malgré cette situation peu reluisante, l’employeur comme le partenaire social restent tout de même optimistes et ils croient dur comme fer en des lendemains meilleurs. Et les deux parties sont déterminées à ne pas rater l’opportunité que leur offrirait la nouvelle convention de partenariat entre l’usine algérienne du géant de la sidérurgie mondial et les pouvoirs publics, dont les contours sont en passe d’être finalisés.

Nouvelle opportunité

Dans un contexte relationnel visiblement apaisé, Vincent Le Gouic et Smaïn Kouadria misent beaucoup sur le concours de l’Etat algérien pour faire de leur ambitieux plan industriel 2011-2015 une réalité. Ils voient venir les prémices de sa concrétisation à travers les discussions actuellement menées avec la Banque extérieure d’Algérie (BEA) d’où l’on attend les financements nécessaires. «Des discussions sont menées avec la BEA en vue de refinancer l’entreprise. Des contacts récents permettent de penser que nous avons avancé sur le sujet», ont, en effet, indiqué les deux responsables dans leur communiqué d’hier, où ils ont mis en exergue les plus importants points débattus lors des trois dernières réunions – les 25, 30 octobre et 4 novembre 2011 –, essentiellement axées sur ledit plan quinquennal. Approuvé dans sa globalité par la société mère du Luxembourg, ce dernier, faut-il le rappeler, prévoit des investissements s’élevant à 500 millions d’euros dont ont besoin la rénovation de la cokerie et la réfection du haut fourneau n°2 qui auront pour effet l’augmentation des capacités de production de la filière fonte de 1,4 million de tonnes par an. Il est, en outre, attendu l’implantation d’une unité de réduction directe (DRI) pour porter, dans une première phase, la production d’acier à 2,4 millions de tonnes/an.

Les démarches nécessaires appelées à fixer les mécanismes de sa mise en route sont toutefois tributaires du résultat des pourparlers actuels entre l’Etat algérien, Vincent Le Gouic, le PDG, les représentants de Sider, (détenteur des 30% de parts) et la SGP Transolb. Sont ainsi discutées les mesures devant fixer les modalités à mettre en œuvre pour faciliter, au plan administratif, les différentes étapes préalables à sa matérialisation. Les mesures en question ont essentiellement trait à la récupération du précompte de TVA détenu par ArcelorMitall Annaba qui s’élève à près de 45 millions de dollars, au maintien des avantages fiscaux accordés au titre de l’investissement direct étranger en Algérie ainsi qu’à l’obtention de la dérogation dont dépend étroitement la commercialisation du métal cassé à l’export.

Les connaisseurs des arcanes du monde de l’acier affirment à l’unanimité que c’est la tendance haussière des prix sur le marché international de l’acier marqué par l’entrée de pays émergents mais en rapide expansion qui a aiguisé l’appétit du groupe ArcelorMittal pour décider d’un business plan d’une telle envergure et à l’aboutissement duquel ils ne croient que très peu vu la grave crise qui secoue actuellement le monde de la finance.

Naima Benouaret [EL WATAN - 13-11-2011]
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