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Annaba, capitale des SDF ?

Publié le 01/02/2012

Il n’y a pas une rue ou une mosquée ou encore une place à Annaba qui ne soit connue par ses SDF, où chacun d’eux traîne derrière lui un drame.

Le cours de la Révolution, la gare routière, les mosquées El Bey, El Forkane, El Rahmane, la rue Bouscarin, le boulevard de l’ALN… sont des lieux où les SDF (hommes, femmes, jeunes et moins jeunes) pullulent. Ils ont leur manière de s’approprier l’espace public en exploitant les ressources par la mendicité. Pour eux, Annaba, de par la générosité des citoyens, est une sinécure. Le seul centre pouvant accueillir une partie d’entre eux est celui de Sidi Belaïd de la vieille ville. C’est Mme Zakia Dridi qui le gère. «Ils sont 20 hommes et 15 femmes. La doyenne est Chérifa, elle est âgée de 84 ans, et la plus jeune, Saoussen, a 28 ans. Sous le vieux bâti que je gère, tout le monde a son travail.

En contrepartie d’une prise en charge totale, ils font le ménage, la cuisine et même la couture», explique Mme Dridi qui est également présidente de l’association El Ihsane. Ce mode d’emploi n’arrange pas, outre mesure, tous les SDF qui veulent s’y abriter. «Ils ne veulent que dormir la nuit et partir le matin pour mendier. Ce qui est contraire à ma conviction qui se résume à donner un sens à la vie de chacun d’eux», estime-t-elle. Mieux encore, son association dispose d’un fichier détaillé dénombrant exactement les SDF dans chaque coin de rue de la ville de Annaba. Selon elle, ils sont près de 200, tous âges confondus, à cultiver l’errance, le jour, à travers les rues de la ville, et s’abriter en cette période de froid dans un bloc de bâtiment, sous un abribus ou encore au café de la gare, ouvert H24.

«Ce qui me dérange le plus, ce sont les enfants et les filles. Ils sont totalement exposés aux vicissitudes de la rue où les individus aux instincts bestiaux ne manquent pas», déplore-t-elle. Malgré le peu de moyens dont elle dispose, Zakia demeure optimiste, tout en louant la dernière action baptisée «Hivers doux» où près de 6000 couvertures, des vêtements, des produits alimentaires et des équipements de chauffage ont été collectés dans le cadre de cette opération de solidarité qui cible les SDF et les familles nécessiteuses.

Mohamed Fawzi Gaïdi [EL WATAN - 01-02-2012]
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Les Commentaires

On ne peut que louer les mérites de cette magnifique et exceptionnelle femme qu'est Zahia Driki qui se sacrifie à une tâche noble que celle de venir en aide aux démunis.
Mais, comme on l'avait souligné au paravant,il serait mieux encore si l'État pouvait établir un fond de solidarité spécial accordé uniquement aux SDF pour leur assurer le minimum vital tout au long de l'année. À mon sens c'est le devoir de l'État de venir au secour de ces gens privés de tout.
Si les personnes particulières veulent également participer à cette honorable tâche, ce ne serait qu'un bienvenu en plus qui sera accueilli avec plaisir. Mais encore une fois, c'est d'abord et avant tout le rôle de l'État de pallier à cette situatioin. Car nous sommes un pays riche qui a les moyens, au moins de nourrir et protéger les plus démunis d'entre nous, pour peu qu'il y ait un peu de volonté.
BONJOUR - Je trouve qu'un centre - celui géré par Madame Zakia Dridi , en l’occurrence - qui n'accueille que 20 hommes et 15 femmes est tout simplement insuffisant et incapable de résorber toute cette misère étalée dans les rues de Annaba! Quand on voit ce qui se passe ailleurs - en France, par exemple - on est très loin du compte!
Vous avez tout à fait raison monsieur Bergahammou. Une femme toute seule ou même un groupe de personnes plus élargi, avec un petit centre d'accueil limité aux nombres de places qu'il peut recevoir, ne suffisent pas à faire face aux chiffre croissants des gens nécéssiteux qui ont un grand besoin d'aide dont le nombre augmente sans cesse d'année en année. C'est pour cette raison que seul l'État peut intervenir d'une manière efficace avec les grands moyens mis à sa disposition. Afin de remédier à cette situation au moins en période d'hiver.
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