Annaba. El Tarf : un mort par négligence dans les inondations

Les eaux en furie de l’oued El Kébir ont fait hier une troisième victime. Hier matin, on a sorti des eaux, vers 9h, le jeune Khaled Kamiri, 28 ans, résidant à El Kala.

Jeudi, en fin de soirée, il avait emprunté une route qu’il ne savait pas inondée et se retrouve piégé dans les flots en furie entre Aïn Khiar et El Tarf. Le moteur noyé s’arrête à moins de 3 km du chef-lieu.

Vers 3h du matin, se voyant impuissant à se sortir d’affaire, il appelle ses amis à l’aide de son téléphone portable. Ils alertent les secours, mais, selon les témoignages, la Protection civile ne les prend pas au sérieux et lui a fait même le reproche d’avoir choisi cet itinéraire. Ses amis accourent, mais ne peuvent rien, les eaux sont montées entre temps. Ils ne cesseront d’appeler les secours.

La Protection civile ne se présentera sur le les lieux que vers 9h. Trot tard ! Les jeunes d’El Kala, et les moins jeunes aussi, sont consternés par cette tragédie parce qu’elle aurait pu être évitée. La version des pompiers est différente. Il n’y aurait pas eu d’appel, selon eux. Enfin, rien d’inscrit sur la main courante.

La pluie a cessé à El Tarf, mais les eaux ne baissent pas, car on continue de délester les barrages. Beaucoup de familles et de citoyens ont été sauvés des eaux qui ont encerclé leurs habitations ou leurs véhicules. 110 personnes ont échappé à une morte certaine, nous apprend la cellule de communication de la Protection civile. En effet, on compte beaucoup de cas de véhicules pris dans les eaux avec leurs occupants à l’intérieur.

Slim Sadki [EL WATAN - 25-02-2012]