Annaba. Spéculation effrénée

Le consommateur subit doublement les effets des intempéries. En plus du calvaire que lui imposent les caprices de la nature, il fait face, impuissant, au diktat des spéculateurs de tous bords. Ces derniers ont déjà actionné la machine haussière et ont même placé la barre très haute.

Le prix de la pomme de terre, pour  ne citer que ce produit, a atteint la cime en affichant les 80 DA le kilo pour celle provenant du Sud. Et il n’est pas besoin d’étaler tous les prix des fruits et légumes, la mercuriale ayant flambé pratiquement pour tous les produits. Le constat est que, bon an mal an, le consommateur n’est pas épargné par les pratiques qui défient les règles d’éthique de la profession de commerçant qui dans le même temps rendent obsolètes toutes les mesures arrêtées par les pouvoirs publics. Ni le recours à l’importation, ni les actions décidées pour tenter de réguler un tant soit peu le marché n’ont abouti à quelque chose de concret au profit du consommateur et qui préserve l’économie nationale.

Les aires de stockage financées pour la plupart par le bais des dispositifs d’aide à l’agriculture semblent détournées de leur vocation et sont mises à contribution pour «gérer» à leur profit l’offre et la demande pour agir sur les prix.

A. S. [EL WATAN - 01-03-2012]