Annaba. Une entreprise liquidée chasse les locataires

Pour préserver leurs emplois, 150 travailleurs de 5 entreprises privées ont manifesté ces derniers jours au boulevard de l’ALN pour protester contre l’expulsion prononcée à l’encontre de leurs employeurs, sommés de libérer les locaux abritant leurs activités.

«C’est le propriétaire initial des locaux qui a entamé cette procédure alors que nous sommes des sous-locataires. J’ai un contrat de location réglementaire en bonne et due forme de 5 ans, dont j’ai consommé seulement une année. Aujourd’hui nous sommes étonnés de cette décision que nous refusons catégoriquement en l’absence d’une solution de compensation», affirme Youssef Daoudi, un jeune dont l’entreprise, concernée par l’évacuation des lieux, a été créée dans le cadre du dispositif de l’Ansej. Radouane Maouche est un autre entrepreneur qui partage l’avais du premier. Pour lui: «C’est une injustice caractérisée.

Comment peut-on concevoir chasser nos entreprises alors que nous sommes en règle et disposons de tous les documents attestant la véracité de nos propos». Pis encore, l’entreprise qui prétend la propriété des lieux est fictive, précisent les concernés. «Elle avait été liquidée officiellement en 1997 à l’issue du non-remboursement de ses dettes bancaires», ont-ils poursuivi. Les travailleurs qui exigent l’intervention du wali pour résoudre cet épineux problème, se disent décidés à aller plus loin, jusqu’à l’aboutissement de leur revendication.

Leïla Azzouz [EL WATAN - 08-04-2012]