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Annaba. La voie et les places publiques squattées

Publié le 25/03/2007

● Les trottoirs et places publiques sont squattés par les commerçants, mettant en danger la vie des citoyens - Depuis bientôt deux mois, des habitants de la cité Zaâfrania appelle à l’ouverture d’une enquête sur le POS du chef-lieu de commune. Leur appel est écrit en arabe et en français sur deux grandes et larges banderoles couvrant la façade de leur immeuble. Celui-ci est situé en bordure d’autoroute qui mène vers la corniche. Il n’y a toujours pas de réaction des autorités. Rien n’a été fait pour étudier de près les circonstances à l’origine de l’établissement du permis de construire qui, selon ces habitants, est contraire aux normes urbanistiques. Conséquence : très en colère parce qu’elle a qualifié de «hogra taâ doula» (l’injustice de l’Etat), une personne âgée diabétique est décédée.
A la cité Oued Eddeheb 2e tranche, un commerçant a accaparé la voie publique et le trottoir pour l’extension de son magasin. Durant des années, la centaine d’habitants du bâtiment W n’a pas cessé de dénoncer ce squat. Saisi par plusieurs plaintes, le commissariat de police du quartier, les services de la wilaya et ceux de l’APC ont «oublié » d’intervenir. Le magasin de pièces de rechange est toujours là. Il défie toutes les lois de la République. Pour avoir emprunté la route au lieu du trottoir squatté par le propriétaire de ce magasin, plusieurs mères de famille et enfants ont été percutés par des voitures. Certains en ont gardé des séquelles à vie. «Okipi» (occupé) est la mention inscrite sur un des 50 carrés tracés à même le sol du trottoir par les services de la commune. Malgré l’opposition des riverains, ces services ont décidé unilatéralement de transformer la place et les trottoirs en stands pour le commerce des fruits et légumes. Déjà soumise à toutes les dégradations de son environnement, cette cité est en passe de reprendre ses couleurs de quartier indigène sous l’occupation française. Dans cette cité, les arcades, la route et les ruelles sont squattés dans l’indifférence générale. Dans la commune d’El Bouni, à Sidi Salem, la plus grande cité de toute la wilaya de Annaba, les lois de la République sont foulées aux pieds au vu et au su des élus et des responsables de la daïra. Et si au bidonville de Bouzaroura, les baraques sont érigées la nuit, au lotissement n°1 dans la même commune, les familles attendent, depuis les années 1990, la viabilisation et la mise en place du réseau de distribution du gaz. Leur association dite de «développement du lotissement 1» n’a pas cessé d’alerter les autorités locales sur ce problème. Ce dernier s’est accentué avec les dernières intempéries. En effet, en l’absence de route viabilisée, les chefs de famille n’ont pu sortir pour vaquer à leurs occupations quotidiennes. Squat également dans la commune d’El Hadjar. Particulièrement le principal boulevard de cette grosse agglomération où certains commerçants ont pris possession de la chaussée. Berrahal n’est pas épargné par ce fléau. Dans cette commune à vocation agropastorale, l’on n’hésite pas à transformer la voie et les places publiques en souk pour le commerce des animaux domestiques, les fruits et légumes. Tout se passe comme si dans la wilaya de Annaba il n’y avait pas d’Etat.
El watan > 25/03/07 > Samy B.

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