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Annaba. El Hadjar compte ses anomalies

Publié le 28/11/2012

La précarité économique et sociale touche la majorité des 35 000 habitants que compte la commune d’El Hadjar, l’une des plus anciennes du pays, située à 11 km du chef- lieu de wilaya.

Confrontés à une APC « assoupie », ces administrés ont pris pour culture l’incertitude tout en se nourrissant l’espoir de voir un jour les plus hautes instances du pays se pencher sérieusement sur leur situation. Agriculteurs de père en fils, les habitants vouent au travail de la terre un amour profond. Leur dynamisme et leur enthousiasme notoires avaient transformé le petit bourg qu’était Duzerville du temps des colons, -El Gahmoussia au lendemain de l’Indépendance-, en une commune riche et prospère. Devenue El Hadjar, cette ville blanche et bleue grésille, été comme hiver, sous la chaleur des hauts fourneaux du complexe sidérurgique qui porte son nom. C’est un grand village qui, comme une belle femme, est ceinturée par des milliers d’hectares de généreuses et fertiles terres agricoles.

Elle occupe presque 100% des 62 km² de son territoire. Ces habitants sont exacerbés et l’ont fait savoir à qui veut les entendre. Leurs expressions reflètent le malaise général et mettent au jour un véritable nœud de frustrations diverses. Il y a d’abord celui profond généré par les frictions internes du conseil communal, l’insuffisance des moyens financiers, le chômage qui n’épargne aucune génération des deux sexes en âge de travailler, le taux le plus élevé d’Algérie des divorces, la misère et la crise du logement. Dans leurs propos, se multiplient les exemples des contradictions qui empêchent la commune de passer de l’inertie à la capacité de propositions, allant dans le sens de la prise en charge de leur quotidien.

Comme des commissaires aux comptes, certains comptabilisent les problèmes et les affaires louches qui ont caractérisé la gestion de leur commune. Ils en ont cité plusieurs, tels les projets lancés il y a quelques années, toujours inachevés, ceux en attente pour des raisons inexplicables, l’absence des titres de perception des biens mobiliers et immobiliers de la commune, le trafic d’influence, les attributions douteuses de locaux, le détournement du patrimoine communal, le trafic sur le foncier, l’absence d’administrateurs en titre dans la commune... Mais dans ce tableau sombre, ils reconnaissent néanmoins la bonne gestion du secteur social de l’APC. Contacté, Benhamed M’Barek le premier responsable de ce dernier a affirmé : « J’occupe ce service depuis deux mandats et j’ai toujours fait de mon mieux et selon les moyens de la commune pour satisfaire une tranche de la population des plus démunies. »

Cette situation est confirmée dans les propos de Klaia Noureddine, le délégué de la jeunesse dans la commune d’El Hajar. En attendant l’élection de la nouvelle assemblée populaire qui promet déjà monts et merveilles, les Hadjaris espèrent revivre le temps de l’insouciance générée jadis par la production du fer et de l’acier. Actuellement, ils continuent de vivre au contact des égouts crevés, odeurs nauséabondes, chaussées déformées, éclairage public déficient… et d’espérer des jours meilleurs.

Mohamed Fawzi Gaïdi [EL WATAN - 28-11-2012]
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