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Annaba. Secteur de la jeunesse et des sports

Publié le 28/03/2007

Annaba - AnnabaCityDilettantisme dans la gestion

Si les capacités d’accueil sont immenses, la pratique sportive dans la wilaya de Annaba est très réduite ces cinq dernières années. Or les moyens d’établir un équilibre entre l’offre et la demande à proposer aux sportifs issus d’une population de 650 000 âmes existent.

Cinq années durant lesquelles la direction de la jeunesse et des sports a démontré qu’elle est loin de maîtriser le flot démographique qui vient frapper à ses portes. Durant la décennie noire, le sport était l’une des rares activités régulières. Il donnait la vie à un pays avachi par le terrorisme. La population sportive locale dépassait largement les 10 000 athlètes des deux sexes. Ils étaient affiliés à un club ou un autre, à une ligue ou une autre. Les handicapés, les vétérans et les travailleurs faisaient partie du lot des sportifs. Ils permettaient à Annaba de faire parler d’elle au plan régional, national et international. Avec Abdenour Meribout à la présidence, n’a-t-on pas joué une finale de Coupe d’Algérie en 1996, décroché celle de 1997 et ramené en Algérie la Coupe d’Afrique des clubs en volley-ball en 1998, fait trembler des clubs nationaux et arabes dans la même discipline et en handball et basket-ball, fourni des joueurs de talent aux équipes nationales de cross, de football, basket, judo, karaté, natation, aviron, cyclisme, boxe, escrime… Hamra Annaba n’était-elle pas, avec ses 25 disciplines, l’un des plus riches clubs d’Algérie en nombre d’athlètes et de médaillés ? Au regard de ce palmarès, les efforts déployés par l’actuel directeur de la jeunesse et des sports apparaissent bien insuffisants. Il est pratiquement seul sur le terrain. Pourtant, la jeunesse et les sports ont de l’argent. Un budget annuel de 800 millions de dinars leur est versé par le fonds de wilaya des sports. Sur ce montant, moins de 300 millions de dinars vont vers les associations et ligues sportives. Force est de reconnaître que les insuffisances sont nombreuses. Elles tiennent de la démobilisation, voire l’incompétence ou le mercantilisme de certains conseillers et techniciens du sport en poste. « J’affirme que je ne suis pas satisfait du travail accompli par les conseillers et techniciens sous ma responsabilité », a indiqué, ce lundi, le directeur de la jeunesse et des sports sur les ondes de la radio locale Annaba FM.  Ajoutons que ce responsable a hérité d’une situation de laisser-aller rampante qui n’ose pas dire son nom. Le personnel technique est mal géré. Il est pédagogiquement inefficace. La faute revient, affirment plusieurs cadres de ce secteur aujourd’hui à la retraite, au ministère de tutelle, à la mauvaise conception des directions centrales et au manque de suivi des actions de terrain. A cette situation ont concouru des programmes encyclopédiques et le fait démographique qui ont fait craquer l’ensemble des structures de la jeunesse et des sports. C’est à se poser la question quant au secours que pourrait apporter la réception, à la fin de l’année 2007, de la piscine olympique du 19 Mai. Sa réalisation entamée en 1991, non achevée encore aujourd’hui, devrait coûter cher au Trésor public avec un récent avenant de 290 millions de dinars. Au même moment, la piscine de la Tabacoop adaptée aux compétitions est livrée à l’abandon. On se demande ce que pourrait bien faire l’expert canadien en natation attendu à Annaba pour les prochaines semaines. En l’absence d’une bonne gestion des ressources humaines et des infrastructures sportives, la réhabilitation du Centre régional d’éducation physique et sportive (Creps) de Seraïdi, paraît inopportune. Tout autant que la réalisation des terrains de proximité. L’état de dégradation de la salle de sport Benfradj Slimane, appartenant à la commune, est condamnable. Le responsable chargé de sa gestion est à interpeller. Tout autant que ceux ayant présidé à la réalisation de la salle olympique Saïd Brahimi (Pont Blanc). Une chaudière à l’intérieur même de la structure, des malfaçons criantes, des équipements autres que ceux prévus et des infiltrations d’eau de partout, représentent un danger certain pour les athlètes et l’encadrement technique qui la fréquentent.

Adnène D. [EL WATAN  - 28-03-2007]
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