La formation en hôtellerie, en matière de service notamment, est une nécessité, à voir le comportement de certains serveurs du « prestigieux » Seybouse International, s’il vous plait, vis-à-vis de la clientèle. Servant un parterre de journalistes et correspondants de la presse locale, à l’issue de la visite du Premier ministre, jeudi, le langage et le comportement cavalier de l’un des serveurs était plus qu’explicite du marasme qui touche les établissements hôteliers publics. Imaginez qu’à une interrogation logique, à savoir pourquoi le serveur n’enlevait pas les couverts avec le dernier plat servi, celui rétorque, « la ya sehaybi, ils vont servir pour le dessert ». D’abord ce mot de « sehaybi », adressé à quelqu’un de l’âge de son père et cette familiarité vis-à-vis d’un client. Ensuite, il avait fallu essuyer les couverts qui avaient servi à manger une dolma puis une chakhchoukha, arriva le dessert, une tranche de gâteau au citron ou au chocolat. Voulant changer l’une par l’autre et s’adressant pour cela au même serveur, il rétorqua : « Il faudrait n’berezlek (entendre changer en argot) avec la sœur là (entendre une autre cliente) ya sehaybi ». Que peut-on tirer comme conclusion de tout cela ? D’abord le peu de respect pour une clientèle harassée et ne demandant qu’un service correct, sans exigence particulière et surtout une méconnaissance totale du contact humain. On ne doute pas un seul instant que les employés d’un tel hôtel, de surcroît public, ne sortent pas d’un institut de formation mais une formation qui reste incomplète puisqu’ils ne savent pas garder la réserve de tout bon employé dans leur cas. Et ce genre de comportement met les établissements hôteliers d’Annaba au dernier rang en la matière car ce cas n’est pas unique, il est général, aussi bien dans le secteur public que privé. Cela ressemble à un complexe d’infériorité qui s’extériorise comme si l’employé avait honte de son statut de serveur quand, dans d’autres pays, on s’en enorgueillit. Tous les métiers sont nobles et l’adage dit qu’il n’y a pas de sot métier, alors pourquoi vouloir montrer autre chose, de la vulgarité, comme dans ce cas, alors qu’une maîtrise parfaite de sa fonction ainsi que la correction sont l’apanage du professionnel ? Pour l’heure, il n’y a qu’une chose à dire sachant que les établissements du groupe hôtelier EGT EST, vont faire l’objet d’une réhabilitation, il faudrait aussi penser au personnel et à sa formation comportementale, c’est la moindre des choses dans une région, un pays à la recherche d’un développement touristique qui reste une vue de l’esprit avec une telle mentalité.
L'EST - 10/02/2013 - Ammar Nadir
Les Commentaires
Moi personnellement, je me réjouis du projet de la construction de l'hotêl Sheraton. Parceque les résponsables de cet établissement vont certainement venir avec leur propre personnel hautement qualifié. Il sera la référence et donnera l'exemple de ce que c'est la qualité d'accueil, du service et de toutes les autres préstations qui font justement la réputation de ces édifices destinés à recevoir les gens.