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ArcelorMittal Les travailleurs soulagés par l’éventuel retour de Sider

Publié le 11/02/2013
L’état reprend des parts plus importantes dans le complexe sidérurgique : Les salariés s’attendaient au pire après les faibles résultats enregistrés par le complexe en matière de production.
L’annonce, faite hier, d’une prise de parts sociales plus importante par Sider dans le capital d’ArcelorMittal a été accueillie avec soulagement par bon nombre de travailleurs du site sidérurgique d’El-Hadjar qui commençaient à craindre pour l’avenir de leur outil de travail et qui voient en cette révision du contrat de partenariat un redressement salutaire. Les salariés, du moins les plus avertis d’entre eux, s’attendaient, en effet, au pire après les faibles résultats enregistrés par le complexe en matière de production (580 000 tonnes/an d’acier liquide, à peine, au lieu des 800 000 prévues dans le business plan 2012).
Un seuil jugé catastrophique puisque très en deçà des objectifs nominaux des équipements, qui sont de l’ordre de 1,8 million tonnes/an. Leurs craintes se sont accentuées depuis le début de l’année après qu’ils eurent constaté un changement d’attitude radical de la part de la direction générale à l’égard des représentants syndicaux et partant de l’ensemble des travailleurs. Le secrétaire général du syndicat d’entreprise, Dhaifallah Mourad, que nous avons joint, hier, par téléphone, se dit satisfait par le regain d’intérêt dont a fait montre l’État, en faisant valoir son droit de préemption sur la gestion du complexe sidérurgique. Ce syndicaliste se réjouit du fait que les responsables de Sider, jusqu’ici absents sur le terrain, puissent enfin contrôler la gestion, et partant, cerner les insuffisances où qu’elles se situent et apporter les correctifs nécessaires. Pour lui, le choix porté sur les dirigeants français, notamment ceux placés à la tête des structures DRH, finances et marketing, n’était pas judicieux du tout.
Ces derniers auraient, au contraire, créé une atmosphère malsaine au sein des usines du site, centralisant la décision et confinant les cadres algériens compétents à des rôles de figurants, ce qui explique les maigres résultats obtenus. “Je suis personnellement convaincu que si tous les expatriés acceptent de ne plus s’immiscer dans la gestion desdites structures, le complexe se portera beaucoup mieux et que nous pourrons atteindre nos objectifs de production”, affirmera-t-il. Évoquant la relation qu’entretient le syndicat avec la direction, il n’hésite pas à accuser celle-ci de refuser d’honorer ses engagements socioprofessionnels, ce qui a poussé, ses camarades et lui, à porter le litige devant l’inspection du Travail territorialement compétente, ceci en menaçant de recourir à des mesures extrêmes, si le différend qui oppose les deux parties n’est pas surmonté.
Dhaifallah explique que, lors des récentes réunions, que les représentants des travailleurs ont tenues avec celle-ci, la direction générale d’ArcelorMittal d’Annaba a clairement exprimé une fin de non-recevoir à leur demande d’application des accords collectifs signés ainsi qu’à tous les engagements contractés précédemment. Selon ses dires, la direction du complexe sidérurgique entreprendrait de faire valider d’autres dossiers portant sur “une réorganisation du travail en mettant en place de prétendus plans de sauvetage avec à la clé une compression des effectifs déguisée”.
Plus grave, aux yeux du secrétaire général du syndicat, l’employeur aurait pris attache avec les structures de l’union de wilaya de Annaba et l’union locale UGTA de Sidi-Amar pour le renouvellement des sections syndicales du site d’El-Hadjar. Des initiatives, qui sont assimilées à “des manœuvres” visant à les faire taire sur les revendications salariales et socioprofessionnelles mises au tiroir depuis deux années, dénonce notre interlocuteur. Et d’affirmer que le syndicat fera aboutir la plate-forme de revendications légitimes des travailleurs “coûte que coûte” de même que ses camarades et lui-même continueront à se battre pour la concrétisation du plan de développement de leur outil de travail.

Liberté - 11/02/2013 - : ALLIA Ahmed

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