Il faudra un mouvement de protestation de plusieurs jours des patrons de pêche, armateurs et marins-pêcheurs pour qu’enfin des poursuites judiciaires soient entreprises à l’encontre des patrons de pêche originaires d’autres wilayas.
C’est un problème que nous avons pourtant évoqué devant le nouveau ministre de la Pêche, après avoir adressé plusieurs plaintes aux responsables du port et aux autorités, mais personne ne nous a répondu ». C’est en ces termes que plusieurs marins-pêcheurs rencontrés jeudi au port de pêche ont accueilli la nouvelle de la poursuite en justice par l’Entreprise de gestion du port de pêche, de ceux qui, pendant des années, occupaient illégalement et parfois par la force, les quais d’accostage, sans que personne n’intervienne pour remettre de l’ordre.
Mais ce n’est pas la seule préoccupation des marins en termes de sécurité. « Il y a des individus qui n’ont rien à voir avec la pêche, et qui s’imposent au moment de la vente des produits sur le quai. Ils fixent leurs tarifs qu’on est obligé de suivre au risque de courir un danger, et de ne plus trouver du travail. Voilà pourquoi le prix du poisson est si élevé pour la consommation. . Les marins-pêcheurs de métier ne sont pas d’accord, car ce sont les familles qui sont pénalisées, mais personne n’ose en parler, de peur de s’attirer des ennuis. »
A cela, il faut ajouter la présence, le soir venu, de toutes sortes d’individus plus louches les uns que les autres, et qui s’adonnent à la boisson sur les quais, avec les conséquences que l’on devine. Le ras-le-bol des marins, qui ne date pas d’hier, nécessite selon eux, une gestion plus ferme du port de pêche, où travaillent plusieurs centaines de pères de familles qui « ne cherchent qu’à gagner le pain de leurs enfants » comme ils l’ont déclaré. « Nous voulons plus de sécurité au port pour pouvoir travailler dans la sérénité, sans problèmes. » Le seul espoir réside dans les nouvelles dispositions qui sont en train de se concrétiser au niveau de la tutelle, suite à la visite de travail du ministre d’après nos informations, et qui devraient, à court terme commencer à faire changer les choses.
Pour preuve, les 35 plaintes que l’EGP vient de déposer à l’encontre des occupants illégaux des quais, une première dans l’histoire du port de pêche de Annaba, où les contrevenants ont eu pendant des années toute la latitude pour prendre de mauvaises habitudes au détriment des pêcheurs locaux, sans que personne n’intervienne. Il faut cependant rappeler, comme nous l’avait précisé la semaine dernière la chargée de la communication du ministère de la pêche, que les marins pêcheurs venant des autres wilayas, peuvent accoster au port d’Annaba, « mais juste le temps de décharger ou de charger, pour laisser la place aux embarcations locales ». Si une telle logique avait été observée depuis le début, ce problème n’aurait jamais pris une telle ampleur. »
L'EST -24/02/2013 - Kadour H.
Les Commentaires
La solution à long terme, pour éviter à l'avenir des situations semblables, c'est d'agrandir les ports ou de construire de nouveaux ports de pêche.
À l'origine la grenouillière n'était qu'un petit port de plaisance concu pour les petits voiliers. Il n'était pas fait pour être converti en port de pêche qui demande une toute autre sorte d'ouvrage et d'infrastructure.
Quand l'activité commerciale et économique du reste du port concernant les grands navires de marchandises, les cargos, les bâtiments de trasports etc... s'est développée et s'est accru avec les années, on a décidé de déloger les pêcheurs de leur place initiale qui était la petite darse pour justement les déplacer à la grenouillière. Il fallait déjà à ce moment là envisager à agrandir le port où à construire un nouveau port de pêche.