Annaba: ArcelorMittal : Après l’élection du syndicat - La vigilance serait de mise

C’est le vide total et rien n’augure de bon du côté des métallos du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, au lendemain de la tenue des élections syndicales que tout le monde, dont le boss de la centrale syndicale, Abdelhamid Sidi-Saïd, avait qualifié d’illégales : « Contraires aux statuts et au règlement intérieur de l’organisation syndicale UGTA ». Mais, comme l’enjeu de ces élections est énorme, estime-t-on, tous les coups sont permis. En effet, quand il s’agit d’un projet visant la mainmise sur certains services «stratégiques », les sept pêchés sont transgressés pour la circonstance avec la bénédiction des décideurs. Finalement, prévisible d’ailleurs, le dernier mot du bras de fer entre les clans du député Kouadria et celui du revenant et  imprévisible, Aissa Menadi,  est revenu au plus coriace, qui, bien qu’il soit à la retraite, s’est installé de force depuis quelques temps à la tête de l’Union locale de l’UGTA de Sidi-Amar, avec la complicité de nouveaux maîtres.  Dès le départ, des escarmouches ont eu lieu entre les deux factions.La réaction des opposants au clan de Menadi  a été qualifiée « de tempête dans un verre d’eau » et que la victoire sera du côté de l’ex-député.  A l’issue de ces élections, l’anarchie est totale au sein des Sidérurgistes et le complexe risque de sombrer dans le noir.  Le fiasco semble être irrémédiable et les événements se sont succédés à un rythme infernal. Aucune autorité locale, à Annaba,  n’a pris la peine de tenter de circonscrire une situation qui est sur le point de tourner à la catastrophe. Déjà, on parle de transport du personnel et des contrats de vente des équipements électroménagers. On lorgne vers le Département des approvisionnements (Appros) de l’entreprise où c’est également l’angoisse. Etant donné qu’elle ne contrôle pas les œuvres sociales, nous apprenons que la direction générale d’ArcelorMittal Annaba  a pris ses dispositions et une note circulerait déjà dans l’entreprise, incitant les responsables à plus de vigilance.

L'EST - 03/03/2013 - B. Salah-Eddine