Annaba: Jumelage Annaba-Oran - La préférence nationale

Autant que d’autres pays, d’autres villes, Annaba a choisi de privilégier un jumelage national avec la ville d’Oran, pour lequel le maire, 4 délégués de secteur, 3 vice-présidents, le président de la commission de l’environnement, le chef de daïra ainsi que le directeur de l’Hydraulique, se sont déplacés jusqu’à la métropole de l’Ouest. Une métropole de 1,6 millions d’habitants qui rayonne sur l’Ouest du pays tout comme rayonne Annaba sur l’Est et dont le développement peut être source d’inspiration et une expérience à concrétiser grâce à une coopération plus avantageuse que celle envisagée avec des villes d’outre méditerranée. En effet, il n’y a d’abord aucune considération politique pouvant freiner une telle coopération, ensuite, les échanges entre les deux villes ne peuvent également être freinés par aucune autre considération, s’agissant de deux villes d’un même pays. Et en cela Annaba peut déjà s’inspirer de la gestion actuelle de la 2ème ville du pays, après la capitale. Une ville découpée en 12 secteurs urbains et ou chaque secteur est parfaitement autonome à l’exemple de secteur n° 6 d’Ibn Sina ou Petit Lac. Un secteur de quartiers populaires, abritant 120 000 habitants et entièrement décentralisé, avec un état civil informatisé et réunissant tous les services administratifs et techniques. On y dépose les demandes de permis de construire et même les demandes de carte d’identité et les dossiers de cartes grises. La gestion communale, nettoiement, éclairage public et autres, est déléguée pour au moins 8 secteurs urbains à travers des EPIC, Oran Propreté pour le nettoiement, Oran Vert pour l’entretien des espaces verts, Oran Eclairage Public et autres. Oran Propreté par exemple, emploie 460 travailleurs, a un parc de plus de 40 camions d’enlèvement des déchets ménagers et ses propres camions hydrocureurs. Ces EPIC fonctionnent sur la base d’un contrat programme, comme les EPIC que sont le marché de gros, celui de bestiaux et l’abattoir municipal qui fonctionnent en autonomie intégrale, avec tous les équipements publics nécessaires, commodités et même établissements financiers. Pour les services de proximité, Oran a 13 bibliothèques de quartier, ouvertes à tous et centre d’intérêt pour les populations concernées aussi bien sur le plan architectural que sur le plan des services offerts. Mais ce développement ne s’est pas fait tout seul, c’est un effort quotidien de tous avec le wali chapeautant l’ensemble. Elus et responsables se réunissent chaque matin et chaque après midi, une évaluation constante qui prend en compte l’ensemble des besoins de la ville et de la wilaya. Ainsi les rues sont entretenues et mises en état par la DTP alors que l’entretien du vieux bâti est dévolu à la DUC, chacun faisant son travail sans se dérober ou en mettant les défaillances sur le dos de quelqu’un d’autre. A Annaba, les communes ont l’avantage du soutien de la wilaya, il s’agit seulement pour chacun de faire son travail et on voit là les avantages des réunions régulières du conseil communal, initiées par le maire du chef-lieu dès sa prise de fonction et hors du cadre des assemblées générales qui en fin de compte, ne font que valider des mesures prises, selon les besoins.Cela permet et on le voit sur le terrain de prendre en charge des problèmes qui perdurent et qui se sont accumulés au point que cela parait impossible parfois. Mais rien n’est impossible pour quelqu’un qui veut travailler et qui le fait. L’exemple d’Oran est là et la volonté de créer des liens avec cette grande ville du pays ne peut qu’être bénéfique pour Annaba. Un programme d’échange à l’effet de formation des cadres et élus est déjà en préparation, dans le cadre d’un jumelage qui ne manquera pas de donner des résultats, celui là.

L'EST - 12/03/2013 - Ammar Nadir