Annaba: Elle avait brûlé vive sa fille sous les yeux de ses sœurs

20 ans de réclusion criminelle pour la mère - Une mère de famille habitant à Aïn El-Karma à Bouhadjar, wilaya d’El-Tarf, a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir brûlé vive sa fille sous les yeux de ses deux sœurs jumelles. Ce crime abominable commis l’année passée par une mère qui n’avait certainement pas trouvé mieux pour se venger et cacher le scandale de sa fille qui serait tombée enceinte suite à une union illégale. Une vérité que les parents de la victime avaient cachée dès le début de l’instruction. Sinon comment expliquer le séjour passé par la victime H.Mounia dans une clinique privée quelques mois avant le crime sans que personne des membres de sa famille auditionnée par les enquêteurs ne sache les raisons de son hospitalisation. Selon les éléments de l’enquête, tout a commencé vers 6h00 du matin lorsque la mère, avait assené à sa fille plusieurs coups de bâton. La victime qui se trouvait dans sa chambre perdit connaissance des suites des coups qu’elle avait reçus sur diverses parties du corps. Elle l’a trainée ensuite de sa chambre vers les toilettes de la maison. Tout en étant inconsciente, elle l’asperge d’un liquide inflammable avant d’y mettre le feu. Au bout de quelques temps, le corps de H.Mounia s’était transformé en torche humaine. Une fois son forfait accompli, la mère commença à crier pour attirer l’attention du voisinage du suicide de sa fille. Elle fut transportée par son oncle paternel à l’hôpital de Bouhadjar où elle succomba à ses blessures un peu plus tard. Aussitôt les éléments de la gendarmerie nationale prirent l’affaire en main. Sur le lieu du drame, les enquêteurs relevèrent plusieurs indices qui démontrèrent que H.Mounia ne s’était pas suicidée comme prétendait sa mère lors de son interrogatoire. L’audition des deux sœurs jumelles témoins de ce crime abominable qui a eu lieu sous leurs yeux, a permis à la section de recherche de la gendarmerie nationale de lever non seulement le voile sur ce mystérieux suicide mais en plus conforter la thèse de l’assassinat qu’ils n’avaient pas écarté dès le début de l’enquête. L’auteur du crime a été écroué pour homicide volontaire tandis que ses deux filles jumelles, ont été laissées sous contrôle judiciaire pour non dénonciation de crime. Celles-ci ont nié lors du procès qui a eu lieu hier au tribunal criminel, les déclarations faites devant les éléments de la gendarmerie nationale et le juge d’instruction, prétextant que leur sœur H.Mounia soufrant ces dernières années de troubles psychologiques, s’était donné la mort. Des déclarations que le juge a rejetées étant donné les preuves matérielles ainsi que les circonstances dans lesquelles la victime avait été tuée.     

L'EST - 19/03/2013 - Boufessioua Sofiane