Marché « El Hattab », dix heures du matin. Allée réservée aux vendeurs de volailles. C’est le branle bas de combat. La raison : l’arrivée inopinée des contrôleurs des prix. Pas si inopinée que ça, cette intrusion de ces fonctionnaires, puisqu’un guetteur a mis en alerte nos braves commerçants de leur entrée au marché. Sitôt la nouvelle ébruitée, sitôt les rideaux métalliques des étals sont descendus dans une précipitation ordonnée. Résultat c’est comme si les vendeurs de volaille étaient en grève. Ce qui n’est évidemment pas le cas. Nous nous sommes approchés de l’un d’eux pour connaître la raison de ce chamboulement. Il s’avère que la direction du commerce et des prix vient d’imposer aux vendeurs de poulets la vente par pièce (le poulet non fractionné) en leur interdisant de le céder aux clients en vrac. C’est-à-dire que si un acheteur a envie d’une cuisse, d’un demi-poulet, d’ailes ou d’abats, le vendeur lui répondra « C’est interdit par la loi ». Une extravagance que personne ne peut comprendre même s’il en fait l’effort. Et gare au contrevenant car s’il est pris en flagrant délit de vente d’un poulet dépecé il est verbalisé à hauteur de 55000 DA. Qui dit mieux ! Alors pour contourner cette incohérence commerciale les commerçants de volaille n’ont d’autre choix que de jouer au jeu du chat et de la souris. En attendant que l’administration comprenne que cette décision ne convient à personne et qu’elle est surtout impopulaire.
L'EST - 18/04/2013 - Djamel Saadi
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