Annaba: Amélioration du cadre de vie - Le Maire : “Réelles intentions de mieux faire”

C’est par cette expression « I love my town », combien significative, que M. Merabet, président de l’APC a débuté notre entretien inopiné alors que nous nous rendions vers un quartier totalement déshérité, « Banie El Askar » ou « cité militaire », dans le besoin d’aménagements urgents. Ce que regrette le maire, c’est que chaque municipalité sortante ne soit pas contrainte par la législation à établir un état des lieux au moment de la passation des consignes, qui n’a, d’ailleurs, pas eu lieu car, l’état de la ville, est dans une situation déplorable. C’est pourquoi les premières actions ont été dirigées vers l’amélioration de l’environnement immédiat des administrés. Des campagnes de nettoiement menées par les services de la voirie telles que celles qu’avaient diligentées le secteur 1 en débarrassant la Place d’Armes de toutes les saletés encombrant les ruelles de la Vieille ville. Le maire insiste sur le civisme qui devrait animer les habitants et les amener à respecter les horaires d’enlèvement des ordures ménagères et se servir des bacs placés pour cela.
Les plages et certaines places sont devenues des dépotoirs. Les gobelets en plastique et en carton jonchent ces lieux ainsi que les canettes de boissons diverses. Le secteur de la Culture doit être soutenu et le Théâtre régional malgré les nombreuses productions, pourrait diversifier ses activités en invitant des troupes folkloriques à l’orée de la saison estivale et l’arrivée des premiers touristes étrangers. Annaba a déjà accueilli deux groupes importants de visiteurs français. Le palais de la Culture Mohamed Boudiaf, malgré son envergure, n’a rien amené à la population par sa paralysie. Les directeurs de l’Exécutif de la wilaya devraient se rapprocher des administrés, comme le fait le wali par des visites pédestres afin de mieux connaître leurs vraies préoccupations. Cependant, il tient à faire remarquer la coordination parfaite qui existe entre l’APW et l’APC qui sont en train d’œuvrer pour sortir la ville « du puits ».
Animés d’une grande volonté de bien faire, ils pourront réussir là où d’autres sont restés inefficaces. Il n’omet pas de dénoncer le bricolage et promet de l’éviter, tout en nous faisant part de son souci de lutter contre la corruption qui pourrait s’installer dans les rouages de son administration. Il se dit malade à la vue des saletés et ne supporte pas que sa ville ploie sous des tonnes de détritus. Questionné sur son dernier voyage à Saint Etienne, dont le jumelage date depuis les années 80 et scellé par le défunt Chekman Hocine, maire d’Annaba à l’époque et M. Joseph Sanguedolce maire de la ville française, il désire que les échanges soient fructueux pour les deux villes et que les expériences soient bénéfiques. Ainsi, des jeunes stéphanois viendront bientôt visiter notre ville. Les jeunes annabis se rendront également en France et donneront un aperçu des traditions d’Annaba. Pour terminer, M. Merabet nous fait part de son intention marquée de travailler et encore travailler pour que ces cinq années qu’il passera à la tête de l’Exécutif communal soient plus tard un repère positif pour les Bônois. « Je ne resterai pas, si je n’arriverai pas à faire quelque chose ! », tient-il à conclure. Avec l’aide de M. le wali, qui est toujours présent aux réunions et manifestations organisées par l’APC, il est sûr d’amener le « bateau Annaba » à bon port.

L'EST - 28/04/2013 - A.Chab