Depuis plus d’un mois maintenant, un quartier entier de la cité Auzas est sans téléphone fixe, dans l’indifférence totale d’Algérie Télécom, seul et unique fournisseur de ce service, dans cette ville, dans ce pays, à la traine du reste du monde et où, toute honte bue, l’on ose parler de TIC et de 3G. Il parait même, selon l’un des usagers qui réclamait auprès des services de dépannage qu’un responsable étant en congé, il ne pouvait y avoir d’intervention ! Qu’est ce que c’est que ce service public ou prétendument tel ? Qu’est ce que c’est que ce mépris total pour des usagers qui payent leur facture pour un service auquel ils ne peuvent accéder ? Et avec cela il n’y a plus d’accès aussi à Internet dont l’abonnement doit obligatoirement être réglé au risque d’en être privé. Et pendant ce temps, les agents censés s’occuper de ces pannes, bavardent autour d’un pot de café, se répandant en on- dit sur leurs responsables et tirant des plans sur la comète et l’éventualité d’augmentations salariales, de primes et de pécule de retraite. Pour cela ils sont forts et prompts à débrayer pour demander le départ de tel ou tel directeur comme pour exiger un surplus de paye. L’autre jour, dans ces mêmes colonnes on rapportait l’anecdote, c’en est une, de ce véhicule unique de dépannage, lui-même en panne faute d’un pneu de rechange, pour lequel il fallait toute une procédure. Est-ce comme cela que l’on gère un service public d’autant qu’il est en position de monopole ? A ce point de déliquescence et d’indifférence, on ne peut que parler de sabotage, même si le mot fait rire mais aussi d’une volonté concertée pour nuire à l’entreprise. Car on ne peut jamais croire que des responsables mettent en jeu leur poste et les privilèges qui vont avec, en ignorant délibérément les réclamations des usagers. Des usagers qui sont en droit d’interpeller par voie judiciaire une entreprise qu’ils paient pour un service aussi médiocre ; c’est du moins ce qui arriverait dans un autre pays qui se respecte et respecte surtout sa population. Mais pas ici et c’est sûrement pour cela que vous continuerez à payer un téléphone qui ne fonctionne pas et sans recours quelconque, puisque ceux que vous solliciterez sont ceux là même qui vous ignorent !
L'EST - 30/04/2013 - Ammar Nadir
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