Annaba: Liberté d’expression - Reconnaissance à juste titre

La journée de la liberté d’expression, a été marquée jeudi par la reconnaissance de la wilaya du rôle de premier plan que joue la presse, dans la vie sociale et dans le développement en général. Acette occasion, le wali a honoré les plus anciens parmi les journalistes accrédités à Annaba, M. Saïd Lamari d’El Moudjahid, M. Zine Razkallah et Mme Malika Ouakid de l’APS ainsi que M. Omar Touati de L’Est Républicain, au titre de représentants de l’ensemble de la corporation locale et distingué aussi les titres, aussi bien d’expression arabe que d’expression française, dont les rédactions sont installées à Annaba, tout en honorant la radio locale de Annaba représentée par Mr Hamid Mellouk sans oublier l’équipe de télévision de la station de Constantine. Ces distinctions symboliques englobant l’ensemble de la corporation à Annaba, marquent d’abord le rôle important d’une presse variée et libre de ton mais aussi la place que tient cette presse dans la société algérienne d’aujourd’hui. En effet, l’acquis d’une presse variée et libre est avant tout un gage de démocratie qu’offre l’Algérie, à la face du monde, surtout au Monde arabe avec ses «printemps» sanglants, d’une importance capitale. Il reste encore à donner à cette presse tous ses droits, sans exclusive mais on peut affirmer maintenant qu’elle a atteint un stade où plus personne ne peut la museler et où elle est devenue le miroir de la société, de ses aspirations mais aussi un défenseur puissant des droits de la population algérienne, à une vie plus décente et un frein aux atteintes aux droits civiques, aux exactions diverses, à la corruption…C’est ce rôle que joue à Annaba cette presse diverse, avec plus que moins de bonheur même si elle reste toujours la cible de vieux reflexes. Ceux d’individus, heureusement isolés qui pensent qu’elle devrait être à leur ordre et qui ne lui reconnaissent que le droit de les encenser et d’être au service de leurs ambitions sordides. Un élu de la nation, élevé aux nues lors d’une campagne pour son élection, insulte aujourd’hui ceux qui lui ont offert son siège avec leurs écrits, sans contrepartie, uniquement dans l’intérêt de cette wilaya mais qu’il avait trompés avec de fausses intentions aujourd’hui étalées au grand jour, dans leur mesquinerie réelle. Voilà un exemple des risques d’un métier, où la vérité n’est pas toujours bonne à dire, où ellemême droit au tribunal, sinon vaut à son auteur insultes et agressions. Mais cela, la majorité heureusement, en a conscience et donne à cette presse le respect qui lui est dû car elle est le seul apport à une véritable démocratie dans cette ville, dans ce pays et qu’elle continue, malgré des faiblesses qu’il faut reconnaître, à participer à l’instauration d’une vraie démocratie, dans tous les aspects de la société.

L'EST -04/05/2013 - Ammar Nadir