Annaba: Pratiques illégales - La ville est-elle orpheline ?

C’est le cas d’utiliser cette expression populaire d’une ville « bla mouali », sans parents, orpheline, sans personne pour la protéger, au point qu’un « citoyen » s’est permis, vendredi à 22 h, d’amener un kiosque préfabriqué et de le déposer sur un trottoir de la cité Béni M’haffeur, accolé au mur d’enceinte d’une école et prêt pour activer dès le lendemain. Ceci sans aucune appréhension et surtout dans une démarche de mépris total pour tout ce qui est loi dans ce pays. C’est le cas d’un autre « commerce » de grillades, celui- ci, de s’installer petit à petit, devant des locaux de Bel Azur, jusqu’à avoir maintenant une couverture en métal, une espèce de marquise fixe et contraire à toute espèce de réglementation en la matière, comme c’est le cas d’un squelette d’armature métallique accueillant chaque soir un vendeur de bourek, agrémentant le décor d’un hôtel prétendu de prestige sur la Corniche annabie. Vous comprenez maintenant pourquoi cette ville peut être qualifiée d’orpheline ? Parce que personne, de ceux supposés veiller à ce que ce genre de chose ne se produise pas, ne réagit ni ne voit ce qui se passe apparemment, sauf le maire qui réagit même la nuit mais en disant cela, on risque d’être taxé de « brosseur » comme osent le dire de prétendus élus, venus en politique pour se remplir les poches seulement. Autrement, comment peut-on qualifier la réaction de ces « élus », à un article rapportant un cadre de vie déplorable et que tout un chacun peut constater sur la Corniche annabie. Parler de pratiques illégales, dénoncer un environnement indigne, dérange les susceptibilités des uns et des autres pourquoi ? Où sont les promesses électorales de ces « sgonflato », tout juste bons à paraître qu’ils ne sont pas, importants. La réalité, vous voulez la réalité, elle est simple, des opportunistes, menteurs, hâbleurs qui n’osent même pas réagir comme le veut la loi quand ils se sentent visés, ne font que se répandre en rumeurs malveillantes sur des personnes à mille coudées au- dessus d’eux, voilà pourquoi votre ville est abandonnée à elle-même et qu’on vous dénie même le droit d’avoir pour une fois en 10 ans, un maire qui se préoccupe de votre bien -être. Il faut que les choses restent en l’état où elles étaient pour qu’ils puissent faire leurs petites affaires, leurs magouilles, il faut qu’ils rentabilisent l’argent investi pour qu’ils soient élus et réélus et les seuls écrits qui les intéressent doivent les encenser, doivent mentir à l’opinion, sinon ils les qualifient de complaisants. Et ce sont ces pratiques qui freinent toute amélioration et tout développement de la commune, des pratiques tellement mesquines dans l’incompétence qu’elles prêtent à rire, comme ce tas d’enrobé abandonné sur le rond- point de Chapuis à un mètre à peine d’un trou dans la chaussée. Pour l’enlever il faudrait utiliser un marteau pneumatique ou le laisser comme une marque de laisser-aller. Le laisser-aller de qui ? De celui qui l’a abandonné là comme il a laissé un trou perdurer sur la chaussée, tout en faisant croire qu’il avait fait son travail mais en portant un coup bas à celui qui lui avait confié ce travail. Un confrère qui avait écrit un article dérangeant pour le mis en cause mais éclairant l’opinion, a été attiré dans une espèce de guet apens, chez un concessionnaire de véhicules, pour y être intimidé. Le seul moyen d’améliorer les choses à Annaba, c’est de se débarrasser, une fois pour toute, de cette engeance pourrie, ingrate et insultante envers ceux qui lui ont offert les moyens de faire quelque chose de bien pour cette ville mais qui ne veille que sur ses intérêts, tous sordides qu’ils sont.

L'EST - 05/05/2013 - Ammar Nadir