Annaba: Entretien du centre-ville - Un trou certes, mais…

A l’origine c’était une entaille dans le bitume, au centre et à l’entame de la rue Tarek Ibn Ziad, au coin des locaux commerciaux de la CNAN et du Théâtre, puis ce fut un petit trou et le temps passant, il grandit et le laisser- aller, en matière d’entretien de la chaussée, aidant, il s’étendit autant en largeur qu’en profondeur. Un simple trou, pas de quoi en faire une histoire diraient certains, certes mais lundi, il devint le centre d’un spectacle désolant pour une ville de l’importance d’Annaba, surtout au vu de son emplacement. Aucun véhicule tournant dans cette rue n’y a échappé et cela n’a échappé à l’attention de personne quand on entendait le bruit que faisaient les roues de véhicule en s’y enfonçant. Hier, il a été rapiécé de gravier sec. Au fil de la circulation intense de véhicules et à vue d’œil, il ne tardera pas à reprendre son volume de trou béant. Pourtant un programme de rapiècement de la chaussée a été mis en place par le conseil communal, une mesure prise par le maire lui-même mais dont la responsabilité ne lui incombe pas. En effet on voit mal le maire prendre cette décision puis aller lui-même faire les travaux. Mais une autre décision avait été prise par d’autres élus du conseil, des élus qui se comportaient en maîtres, durant le mandat précédent et qui se retrouvaient d’un coup sevrés des « revenus » de magouilles sordides, par un maire intransigeant et ne se laissant plus faire comme ses prédécesseurs. L’un de ces « élus » s’est même permis le luxe de déclarer dans un café, « laissez- le faire et il avalera ses dents », une manière d’exprimer la volonté de faire capoter toute idée d’améliorer la gestion du quotidien de la commune. En commençant par « l’oubli » de ce fameux trou qui sera comptabilisé sur le dos du maire comme cela se passait auparavant, durant les dix dernières années où les maires successifs étaient les seuls boucs émissaires alors que les véritables responsables de la gabegie crasse qui pourrissait Annaba, passaient leurs journées à déambuler sous les arcades du Cours. Ce n’est plus le cas maintenant et le maire actuel est tenu d’évaluer l’action de chacun, ceux qui n’arrivent pas à assumer leurs responsabilités, n’ont rien à faire dans la gestion de la commune. Les citoyens ne peuvent plus supporter qu’un individu qui n’arrive pas à boucher un simple trou dans la chaussée, continue à se pavaner, en se faisant passer pour ce qu’il n’est pas. Un tel individu est tout simplement incompétent c’est tout ce que voient les citoyens quand ils voient des trous dans la chaussée et la manière dont ils sont rapiécés. Qu’en est-il alors de problèmes plus graves ?

L'EST - 08/05/2013 - Ammar Nadir