Annaba: Complexe sidérurgique d’El-Hadjar - Arrêt forcé du haut fourneau demain à 5 heures

Ca va très mal au sein d’ArcelorMittal Annaba, qui semble être encore une fois de plus, pris en otage par des individus qui n’ont aucun lien avec l’effectif du complexe sidérurgique d’El-Hadjar.  En effet, l’on signale que c’est une poignée d’agents relevant des entreprises de la sous-traitance, qui refusent le chargement et l’acheminement du coke vers l’usine d’ArcelorMittal Annaba. Ce qui a menacé la continuité du fonctionnement des hauts fourneaux, le poumon de la production du complexe.
 Aujourd’hui, le moins que l’on puisse dire : c’est le vide total. Une chose est sûre, les hauts fourneaux seront forcés à l’arrêt en raison de la rupture totale du coke, l’énergie qui les fait fonctionner. Autrement dit, de nombreux travailleurs seront mis au chômage technique. Ainsi, le laxisme continue d’avoir la peau dure à Annaba. Beaucoup de choses viennent ou finissent trop tôt. Le décalage avec le temps est si prononcé qu’il vaut mieux songer à remettre les pendules à l’heure. D’ailleurs, depuis jeudi déjà, les unités du port, du laminoir du rond à béton et du laminoir du fil machine d’ArcelorMittal Annaba sont à l’arrêt. L’accès, a-t-on constaté sur place, à ces unités est bloqué par plusieurs dizaines de travailleurs issus des entreprises de sous-traitance, qui exigent, de gré ou de force, à la direction générale leur intégration au sein de l’effectif permanant de l’usine. Bien que la justice (tribunal d’El-Hadjar) ait émis, hier vendredi, son verdict sommant les contestataires à libérer les lieux, et ce, à la suite d’une plainte en référé de d’ArcelorMittal pour occupation des lieux et entrave à la production, les travailleurs ont rejeté carrément la décision de justice et continuent, contre vent et marée, de bloquer illicitement les unités du port et demandent la satisfaction de leur revendication «  illégitimes », aux yeux de la direction du complexe sidérurgique.
La situation est alarmante jugent les responsables d’ArcelorMittal, face à des comportements de la part des individus extérieurs non respectueux des lois de la République. La direction d’ArcelorMittal qui a de nouveau saisi la justice, signale que le complexe possède un stock en matière de coke de 36 heures seulement. Elle a appelé la force publique à intervenir dans le cadre de la loi pour libérer l’accès aux unités du port pour l’approvisionnement du complexe en coke avant qu’il ne soit trop tard.

L'EST - 11/05/2013 - B.Salah-Eddine