Annaba: Emplois - Les jeunes refusent de travailler tout en réclamant une paye

C’est sur un ton outré et de découragement que la directrice de l’Environnement de la ville d’Annaba a informé les membres de l’APC, en réunion régulière sous la présidence de M. Merabet Farid, maire de la commune dont on connaît maintenant le souhait de rendre Annaba une ville propre et accueillante. Les chantiers de jeunes et plus particulièrement ceux de «Blanche Algérie» posent des problèmes d’assiduité et de discipline, car la plupart d’entre eux ne veulent pas travailler et se faire «pointer» les feuilles de présence sans bouger le petit doigt, arguant que c’est le «programme du Président» afin d’être d’éternels assistés. Certains bénéficiaires de l’emploi des jeunes se présentent dans les bureaux munis de couteaux et profèrent des menaces à l’encontre des préposés et des responsables, n’admettant nullement d’effectuer la moindre des petites tâches. Les saletés s’entassent particulièrement sur le sable des plages qui croulent sous le nombre effarent des pots et autres gobelets en plastique. Les cimetières qui ont besoin d’une maintenance constante subissent quant à eux l’envahissement par les mauvaises herbes, et même parfois les boîtes et canettes de boissons alcoolisées. Le maire insiste sur une parfaite cohésion entre les services et prendre des décisions courageuses pour surmonter ce problème. Car chacun doit accomplir une tâche pour être rémunéré, quitte à éliminer ceux qui refusent de le faire. La hantise de la saleté est le premier souci du maire qui donne l’exemple de la Cité des 276 logements transformée, à force de délaissement en une véritable décharge. Les responsables des secteurs 1 et 5 qui couvrent les plages, pour revenir à ces lieux, dénoncent l’état lamentable dans lequel elles se trouvent. Des solutions ont été proposées pour amener ces jeunes à bouger. Parmi ces dernières, l’affectation dans leur propre quartier et de fournir seulement deux heures de travail par jour. Il ne peut y avoir de maîtrise sur le terrain car on ne trouve qu’une ou deux personnes sur le groupe sensé être présent. D’autre part les fiches techniques sont surestimées par rapport à la réalité, d’après la directrice de l’Environnement qui préconise une meilleure répartition et surtout enlever cette responsabilité à l’APC qui a d’autres chats à fouetter. La propreté de la ville étant le premier souci du maire, c’était donc sur un air décidé et autoritaire, qu’il avait donné des instructions en ce sens. Les éboueurs activant actuellement vont voir leur nombre diminuer d’une manière très brutale, avec le départ en retraite de bon nombre d’entre eux.

L'EST - 11/05/2013 - Ahmed Chabi