Annaba: Irrégularité dans l’opération du ramassage - Des quartiers envahis par les immondices

En raison de la panne de dizaines de camions destinés au ramassage des ordures, la ville, notamment les cités de la Colonne et de la Plaine Ouest, se retrouve envahie par les immondices et les mauvaises herbes. En conséquence, c’est la prolifération des rats et des insectes. Il est vrai que les services de la commune font de leur mieux pour réussir les différentes opérations de salubrité de la ville, quels que soient les moyens de bord. Mais il n’en reste pas moins que plusieurs quartiers de la Coquette croulent toujours sous les ordures, au point où de nombreux habitants n’ont pas hésité à lâcher l’expression «la commune de Annaba est l’une des plus sales de la wilaya et de l’Algérie ». Hélas, jadis elle était un modèle en matière d’hygiène publique, déclarent-ils avec beaucoup d’amertume.
Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir certaines cités. A ce niveau-là, la gravité de l’insalubrité qui y règne est alarmante. En effet, tout n’est qu’immondices, insalubrité et déchets en tous genres. A cela s’ajoutent dangereusement les rats et les moustiques. Au niveau des principales artères de la ville, essentiellement les rues Ben Amiour, Ben Badis, Amirouche, Kabar Adra, la saleté bat son plein et règne en maîtresse des lieux. Notamment derrière l’immeuble de France, où l’on a constaté que des camions de ramassage d’ordures déchargent, la nuit, leur contenu dans un dépotoir, au grand dam des riverains. A ce niveau, un amas de décharges sauvages s’est gigantesquement formé. Cette insalubrité ambiante, s’insurgent des habitants, engendre des odeurs fétides et nauséabondes, et il est d’ailleurs impossible de traverser la ruelle, sans se boucher les narines tant les effluves sont insupportables. De plus, beaucoup de riverains ont exprimé leur appréhension vis-à-vis de la prolifération des mauvaises herbes, en particulier à la cité de la Plaine Ouest avec des muées inquiétantes d’insectes, des rongeurs et autres bestioles. Ainsi, le centre ville devient infréquentable et offre le visage d’une cité qui refuse volontairement la propreté. L’embellissement est certes une bonne chose en préparation des grands évènements tels que la saison estivale ou la visite éventuelle de responsables. Mais doit-on laisser de côté la propreté ? Ce constat amer pousse le commun des mortels à se poser la question : Qui est responsable de cette calamité écologique et sanitaire? « L’existence de tas d’immondices et hautes herbes, laisse croire que les services communaux souffrent d’un manque en éboueurs ou en camions bennes. On a l’impression que les ouvriers responsables du nettoiement sont payés pour se croiser les bras alors que la ville ressemble à un grand bidonville », s’indignent des citoyens. En résumé, notre cité est sale. Et c’est jusqu’à quand ?

L'EST - 12/05/2013 - Toufik Ouazaa