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Annaba: Des milliers de vendeurs de l’informel subissent le diktat des patrons

Publié le 18/05/2013
De midi à 22 heures, S.R., 19 ans, travaille sans arrêt dans une superette. Sept jours sur sept. Un travail d’autant plus pénible que le patron a omis de placer une chaise à son intention dans le magasin, forçant l’employé à rester debout pendant toute la durée de son service. Quand il rentre chez lui, il est si épuisé qu’il peut tout juste avaler un repas avant de sombrer dans le sommeil. Cette obligation de rester debout pendant plus de dix heures par jour pour rester au service immédiat de la clientèle, (même quand celle-ci est absente,) est une des règles appliquées par les « patrons » de la grande majorité des commerces qui emploient les travailleurs au noir. Et ils sont très nombreux. Un esclavage non avoué et subi à leur corps défendant par les jeunes, forcés à gagner leur vie, en ces périodes de chômage et d’inflation, même si le salaire gagné pour ces heures de calvaire n’atteint jamais le SMIG, sauf dans des cas très rares, quand d’autres contraintes sont ajoutées à ce calvaire. « L’inspection du travail ne peut intervenir que pour forcer le patron à affilier son employé à la sécurité sociale, qui est une protection pour l’employé.
 Mais lors de nos visites, ce dernier, qui craint de perdre sa place, confirme les déclarations du patron et assure qu’il n’est là que depuis trois ou quatre jours, donc en période d’essai. Ces patrons emploient le plus souvent des garçons et des filles très jeunes, pour ne trouver aucune opposition à leurs règles de travail. Un homme de trente ans n’accepterait pas de travailler dans de telles conditions», nous a expliqué un inspecteur du travail. Ces jeunes travailleurs sans statut et non protégés par le volet social, subissent aussi des traitements excessifs et malsains de la part de commerçants pleins de suffisance, qui n’hésitent pas, même devant les clients à les rabaisser, pour peu que l’occasion s’y prête. Qui n’a pas assisté, dans un magasin, à des scènes pénibles, où l’employé est humilié en public. « Il appartient aux jeunes de dénoncer les abus comme la non affiliation, le dépassement des horaires de travail imposé, en contradiction avec le code du travail, pour obliger les patrons à changer d’attitude. Mais sur ce point, l’inspection du Travail reste sans illusion, car l’employé a trop peur de retourner au chômage et continue donc à subir cette exploitation sans se plaindre, du moins officiellement, mettant ainsi sa santé physique et mentale en danger ». Ajoutons que les pizzerias et autres restaurants vont embaucher de nouveaux contingents de jeunes, en majorité des étudiants pendant la saison estivale, pour un travail saisonnier. Dans cette catégorie de commerce, ce sont les dépassements des horaires qui sont imposés, comme ce jeune qui, régulièrement chaque été, travaille dans un restaurant à proximité du Cours, pendant trois mois chaque jour de sept heures du matin à minuit. Sans commentaire.

L'EST - 18/05/2013 - Farida H.
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