Annaba. Des opérations d’aménagement en cours

La conduite des opérations d’aménagement et de réhabilitation du cadre bâti à travers la ville semble être suivie régulièrement. Cette fois-ci le choix de l’exécutif a porté sur la cité du 8 Mai 1945 où de nombreuses opérations sont en cours tant au niveau du bâti que de son environnement immédiat.

L’action a été menée après que les habitants de cette cité démunie sont sortis à la rue pour exprimer leur colère contre les autorités locales les interpellant sur le manque d’eau potable et la dégradation avancée de leur cadre de vie. Cette situation a poussé des responsables délégués par le wali d’engager des discussions avec les résidents sur leurs attentes et les besoins de leurs quartiers pour mieux s’imprégner de la réalité de leur vécu quotidien et partant mieux cerner les insuffisances à l’effet de donner l’efficience aux moyens mobilisés pour faire aboutir tous les projets.

Cette vision pragmatique est en passe de donner ses fruits. Il faut rappeler que les habitants la cité du 8 Mai à l’instar de beaucoup d’autres quartiers qui se sont toujours sentis des laissés-pour-compte pour n’avoir reçu que les candidats aux différentes élections, puis sont livrés à leur propre sort une fois l’échéance électorale passé, croient en un cadre de vie où il fera mieux vivre. Il n’est pas besoin de souligner que les immeubles prennent un coup de vieux avancé et que leur environnement n’est pas digne d’un quartier du chef-lieu, aussi populeux soit-il. Outre les travaux engagés et qui avancent à un rythme acceptable sous l’impulsion de l’autorité de wilaya, la cité aura besoin d’opération d’amélioration urbaine pour pouvoir changer de look, voire le standing.

Cependant, à quelques dizaines de mètres plus loin de la cité 8 Mai 1945, celle dénommée Didouche Mourad est logée dans la même enseigne, sinon pire. Les deux bâtiments «Carré» et «Chouk» sont devenus chacune une clôture à un mini-bidonville. Plusieurs jeunes couples issus de la même cité n’ont pas trouvé mieux que de construire des taudis à l’enceinte même de l’immeuble en forme de carré. Une sorte de favela qui ne semble pas déranger puisque elle demeure cachée aux jeux des passants.

A. S. [EL WATAN - 19-05-2013]