Une coiffeuse et une commerçante spécialisée dans la vente des gâteaux traditionnels, ont été condamnées hier à 4 ans de prison ferme par le président de la section pénale près le tribunal de Annaba, alors que le représentant du ministère public, avait requis à leur encontre, au terme d’un sévère réquisitoire, la peine de 5 ans de prison. L’affaire a éclaté à l’issue d’une plainte déposée auprès de la gendarmerie nationale le mois de mars dernier, par une jeune femme victime d’une arnaque. Lors de son audition par les éléments de la section de recherche de la gendarmerie nationale, elle déclara qu’elle cherchait à faire sortir de centre de détention son frère condamné à 5ans de prison ferme. Inquiète de l’état de santé de sa mère depuis ce fâcheux événement, elle se confia à la coiffeuse chez laquelle elle se rendit souvent. Celle-ci lui répondit qu’une cliente ayant des contacts avec des magistrats pouvait l’aider. Elle accepta l’idée dans le but de trouver une issue à ce problème qui a transformé la vie de la petite famille en un véritable cauchemar. La coiffeuse qui a servi d’intermédiaire entre la victime et la commerçante prétendant être une juriste, mit les deux femmes en contact. Au terme d’une rencontre ayant eu lieu dans le salon de coiffure, la commerçante demanda à la victime la somme de 90 millions de centimes moyennant la libération de son frère. La victime lui expliqua que sa situation ne lui permettait pas de donner cette importante somme. La commerçante lui expliqua, que la somme n’est pas aussi importante visà- vis du service qui lui sera rendu en contrepartie. Mieux encore, elle lui dit que d’autres personnes versent des sommes plus forte sachant que celles-ci seront partagées entre 5 magistrats. Poursuivant ses déclarations à la gendarmerie nationale puis devant le juge d’instruction, elle avoua avoir déjà donné à la commerçante 50 millions de centimes. Quant au reste, il sera versé mensuellement comme il a été convenu entre les deux parties. N’ayant rien vu venir malgré les promesses, la victime était rassurée à chaque fois par la commerçante, prétextant que les démarches entreprises par ses contacts sont en très bonne voie. Ella contacta plus tard l’avocat de la famille pour de plus amples précisions des prétextes avancés par la mise en cause sur les démarches avancées jusque-là. Ce dernier, lui répondit à chaque fois que toutes ces démarches sont illégales vis-à-vis des règles de la justice. Réponses qui avaient mis la puce à l’oreille, avant qu’elle ne décide finalement de crever l’abcès en déposant plainte contre les deux arnaqueses.
L'EST - 29/05/2013 -Boufessioua Sofiane
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