Annaba: RECAPITALISATION D’ARCELORMITTAL- Selon des responsables : “C’est du n’importe quoi”

Au lendemain de la publication de l’information, rapportée par l’APS, concernant le volet financement abordé dans la feuille de route, dans la perspective de la relance du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, les propos rapportés auprès d’une source proche de la BEA, sont qualifiés par de nombreux cadres d’ArcelorMittal de « n’importe quoi ». Certains responsables du complexe sidérurgique d’El-Hadjar parlent d’une manipulation qui ne dit pas son nom, assortie de coups bas avant même que le volet financement ne soit encore arrêté entre les deux parties en négociation. « Comment expliquer qu’une institution financière publique émet un avis négatif sur un éventuel crédit de financement d’un projet avant même que l’aval du CPE ne soit accordé à ce projet ? C’est en quelque sorte placer les charrues avant les boeufs.La même source qui a parlé à l’APS dit que nous n’avons pas été approchés par ArcelorMittal. Ridicule, riposte les même sources, puisque cette étape est encore loin et précédé par plusieurs autres. Quant au principe lui-même, on ne peut pas refuser un crédit dont l’hypothèque dépasse sa valeur. C’est le cas pour toute entreprise étrangère dont les Qataris à Bellara. » Estime-t-on. Hier, c’est le sujet number one par excellence des discussions sur la scène annabie. Il est vrai, cependant, comme a tenu à préciser, avant-hier lundi, le ministre de l’Industrie, qui a expliqué que les négociations entre ArcelorMittal et Sider se poursuivent et surtout a précisé que rien n’était encore acquis en ce qui concerne la forme que prendra le partenariat. Ainsi, pour beaucoup d’observateurs, la fameuse source de l’agence algérienne de presse concernant le financement du plan de développement, qui est estimé à pas moins de 1 milliard de dollar, et notamment celle faisant état de « la fragilité financière et des déséquilibres qui caractérisent la filiale algérienne du géant sidérurgique », semble peu catholique et sert les intérêts beaucoup plus des importateurs de produits sidérurgiques. Le député PT, Smain Kouadria, qui est l’expéditeur de la copie de la fameuse feuille de route, n’est pas allé d’ailleurs avec le dos de la cuillère en direction de ces opérateurs. L’ex-homme fort du syndicat du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, a soutenu publiquement le projet de recapitalisation d’AMA. Le même responsable a estimé que l’augmentation des capacités de production à hauteur de 1,2 million de tonnes d’acier liquide par an, avant d’atteindre 2,2 tonnes, n’arrangent nullement les importateurs, lesquels verraient ainsi leur « business » compromis.

 L'EST - 05/06/2013 - B. Salah-Eddine