Annaba: Sordide et honteux - Même la mort sert les opportunistes

Sordide et honteux sont des termes faibles quand vous saurez que même la mort sert aux opportunistes, ceux qui profitent de la moindre occasion pour obtenir le statut de sinistrés et bénéficier d’un logement social. Une femme est morte dans la nuit de vendredi écrasée sous les gravats et aussi tragique que soit l’évènement, il aura profité à ceux qui ont été considérés comme sinistrés, un résident de Joanonvile, actuellement cité Seybouse et un autre de Chbaita Mokhtar, dans la wilaya d’El Tarf. Et si on n’y avait pris garde, on aurait inscrit une centaine de famille comme sinistrés et habitants la bâtisse dont une partie s’était effondrée. Même le propriétaire, se prévalant d’un élu voulait mettre son grain de sel, en désignant ceux qu’ils prétendaient locataires. D’autres sont venus des constructions illicites de la place Carthage et même de la rue Aïssat Idir, ex Louis Philippe, à l’extrémité opposée de la vieille ville pour prétendre à une place avec les familles véritablement sinistrées. Et cela explique en grande partie la sordide comédie des barricades qui n’avaient d’autre but que d’obliger les pouvoirs publics à prendre en compte de faux sinistrés. Dans le même temps on sortait le corps de la malheureuse victime qui passait la nuit chez sa sœur et dont le décès était exploité au même moment. Comment qualifier ces gens ? Et plus grave, cet opportunisme creuse le lit de futures protestations et d’autres barricades comment cela l’a été auparavant, faisant bénéficier par là même, d’autres indus sinistrés et prétendus cas sociaux. La seule parade ne peut être que des enquêtes de la sûreté, seule à même de déterminer le statut de chacun, comme cela avait eu lieu, il y a deux années de cela, donnant des résultats probant quant à la confection des listes d’attribution mais hélas, pas toutes, celles des 80 logements de la vieille ville continue à rester pendante à cause de ce même problème de faux cas sociaux. Mais pour l’heure, il s’agit de cas précis qu’il ne faudrait pas laisser passer car ce serait faire peu de cas d’une vie perdue.

 L'EST - 10/06/2013 - Ammar Nadir