Annaba: Hadjar Eddis- Une cité fantôme

La localité de Hadjar Eddis qui relève administrativement de la commune de Sidi Amar (Annaba), est l’exemple parfait de la déliquescence à tous les niveaux. Livrée à son propre sort, cette agglomération, située à quelque encablures du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, vit dans une anarchie indescriptible et dans une indifférence totale, résultat du laisser-aller et du laisser-faire de l’administration et de ses habitants  ainsi que de leurs représentants au sein de l’assemblée populaire communale (APC). Outre les constructions anarchiques à profusion et les commerces informels qui poussent comme des champignons sans autorisation, cette cité est devenue le fief, par excellence, tous les maux sociaux. Il y a quelque semaines seulement, la clinique de la localité a été le théâtre d’agressions contre le personnel médical et de séquestration d’infirmiers par des gens en mal de vie et des toxicomanie venues se soigner .L’impunité est à l’origine de l’anarchie qui semble s’installer dans la durée au niveau de cette localité qui offre  une image de désolation .Seul, un programme d’urgence peut sauver la cité de la détérioration et de la dégradation avec tous les risques sur la vie de ses habitants. Le relookage de la localité de Hadjar Eddis nécessite des opérations d’amélioration urbaine et une lutte sans merci contre les constructions et les commerces anarchiques  ainsi que  toutes les formes de dépassement des lois. La gestion des déchets domestiques est aussi un autre problème qu’il faut prendre sérieusement en charge dans cette cité dans le but de l’extirper des dangers certains sur la santé publique. Les amoncellements d’ordures, qui sont visibles dans les quatre coins  de la localité, constituent de véritables terreaux propices à la prolifération des prédateurs, tout comme les bovins attirés par les amas d’ordures à partir desquels ils s’alimentent en déchets à la place du fourrage ou de l’herbe. C’est dire l’urgence d’une intervention pour éviter à la localité de Hadjar Eddis, une catastrophe. 

L'EST - 11/06/2013 - Hocine Akli