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Annaba: PMI LARBI-TEBESSI : Négligences au détriment de la santé des bébés

Publié le 28/06/2013
Que se passe-t-il à la PMI du centre-ville Larbi-Tébessi, spécialisée en soins infantiles où, ce dimanche, s’étaient pressées des mères de familles impatientes de procéder au vaccin du 3ème mois de leur bébé? Six de ces mamans, toutes des « chanceuses » ont réussi, malgré la pénurie chronique tacitement déclarée par les services de la direction de la santé et de la population, à disposer de ce vaccin. Malheureusement, avec seulement une ampoule (une seule contient 10 doses pour un même nombre de bébés), on ne pouvait ébruiter cette opération. C’est pourquoi à la fin de la journée, les préposés au vaccin/bébés s’étaient retrouvés avec 4 doses qui, n’ayant pas été utilisées avaient fini dans l’évier. Mais il y a plus grave. Les gouttes devant servir obligatoirement après le vaccin, n’ont pas été données aux bébés. Ont-elles été oubliées? Ou, en l’absence du praticien pédiatre qui, normalement, aurait dû être là, les infirmières n’ont-elles pas jugé utile de les utiliser? Et pourtant, ces gouttes sont indispensables pour éviter aux nourrissons une forte fièvre. C’est ce qui est arrivé à une des 6 mamans qui, après avoir passé une nuit blanche au chevet de son nouveau-né très enfiévré a appelé à la rescousse un médecin pour disposer des gouttes en question. Dans cette PMI de la rue Larbi-Tébessi, les praticiens et les infirmières en charge d’une structure hautement sensible comme le suivi pédiatrique, décident d’autorité de ne pas suivre le protocole pédiatrique indiqué par le ministère de la santé. Bien qu’interpellée par une des mamans quant aux gouttes que doit impérativement prendre tout nouveau-né après avoir été vacciné, l’infirmière a répondu par la négative. « Au refus de donner à mon bébé les gouttes sous prétexte qu’il n’y en avait pas en stock, l’infirmière a ajouté celui de la pesée argumentant la défectuosité de la balance. Il y a aussi ce fait de ne pas apposer le cachet de la PMI sur le carnet de santé du bébé à même de confirmer la date du vaccin »,a affirmé Oum Malek. L’on apprendra que cette jeune maman avait été contrainte de passer une nuit blanche au chevet de son enfant enfiévré. Il s’agissait de la conséquence de l’absence de gouttes obligatoires après le vaccin inoculé au bébé. Dans cette PMI de la rue Larbi-Tébessi où de graves négligences ont été relevées au détriment de la santé des bébés, tout semble être fait pour éviter d’appliquer d’autres actes faisant partie du protocole de suivi de santé des bébés et nourrissons. «Alors que les précédentes années, cette PMI était citée en exemple pour la disponibilité de ses effectifs vis-à-vis des mamans et de leurs bébés, c’est pratiquement la décadence que l’on relève. D’où la nécessité d’une intervention énergique de la Direction de la Santé et de la Population de la wilaya de Annaba pour mettre un terme à ces négligences à répétition.

Le Provincial - 27/06/2013 - Wassim.D
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