Annaba: Complexe sidérurgique ArcelorMittal - Le PCA dépêché du Luxembourg

Au courant de la semaine dernière, le groupe Arcelor Mittal a dépêché à partir de son siège implanté à Luxembourg, le président du conseil d’administration, Poupard Lafarge, a rapporté une source proche de l’entreprise. A l’origine de cette visite d’importance primordiale, la dégradation très avancées du haut fourneau n°2. Une panne qui aurait pu, indique-t-on, paralyser d’une part le complexe et d’autre part mettre la direction devant une situation gênante si l’on tient compte de la politique « du bricolage » qui a constamment été dénoncée par le syndicat d’entreprise. D’après des techniciens spécialistes,  « la panne a été localisée au niveau de l’un des trois coupeurs, servant à chauffer l’air injecté dans le HF pour assurer une montée de la température et une bonne combustion pour une meilleure qualité de fonte ». Une entrevue d’urgence a eu lieu entre Poupard Lafarge et le management de l’usine au terme de laquelle, il a été procédé au lancement immédiat des commandes pour l’achat auprès d’un fournisseur italien, les pièces de rechanges du haut fourneau. Des syndicalistes s’opposant à la politique du partenaire étranger, ont sérieusement dénigré l’idée pour laquelle était venu le président du conseil d’administration, alors que tout le monde s’attendait à un éventuel engagement pour la prise en charge sérieuse des installations très vétustes. Et ce n’est pas uniquement le HF2 qui se trouve dans un état de dégradation très avancé, soulignent des spécialistes, mais ce sont toutes les installations de la zone chaude, la PMA, les aciéries, le HF1 et la cokerie, qui nécessitent d’être rénovées. Nos sources soulignent également, que d’ores et déjà, la direction générale d’Arcelor Mittal prévoit la signature d’un pacte social de trois ans. Une chose est sûre, les rumeurs vont bon train depuis le début de cette année, quant à l’avenir d’un complexe. Il y a deux versions différentes, celle de l’ Etat qui cherche à récupérer son bien et le partenaire indien qui veut imposer sa politique de gestion.

L'EST - 29/06/2013 - B. S