Annaba. Kamel DERDOUR tire sa révérence et nous quitte

«Le temps est volupté, il est fuyant. Nous passons comme la rivière» , « La vie est une trajectoire entre le berceau et la tombe » 

Le poète Kamel Derdour a tiré sa révérence, lundi, à l’âge de 58 ans, suite à une crise cardiaque. Titulaire du PROFICIENCY OF THE ENGLISH LANGUAGE (LONDON 1978), le regretté Homme de Lettres a débuté son histoire d’amour avec la poésie en 1974, dans la langue anglaise. “Question de temps” puis “La route de quatre mille ans”, écrit à la mémoire de son père (Mohamed El-Mouffok Derdour) marquent ses premiers essais en langue française. Kamel Derdour est l’auteur de plusieurs recueils de poèmes paru sous les titres «Double Spirale» (1979-1986), «Tornade» (2006-2007), «Les Consternations» (2008-2009),

«Muses des Oasis avec le peintre Demis Mohamed » (2008 – 2010), Un portrait sur la vie de Hamdi Benani : «Un ange blanc dans un ciel bleu ou la vie en rose » (2008 – 2009)… Ses poèmes ont toujours suscité un grand plaisir et beaucoup d’admiration auprès des mordus de la rime. Natif de l’antique Cirta,Constantine, Kamel Derdour, ce père dévoué de 4 filles et d’un garçon, est un homme passionné, plutôt calme et réservé a su par ses choix et des mots simples et familiers, ses idées lumineuses à parler à notre inconscient. Comme le disait si bien Paul Eluard: «Le poète est celui qui inspire bien plus qui est inspiré».Le mot chez lui est un pouvoir, ses vers nous inspirent jouissance, émotion, libération, exaltation … Chez Kamel Derdour, ce souverain des cœurs, le poème se fait hymne, c’est un poète de « la liberté, tout comme l’amour pour les hommes, pour la patrie» qui a tout assumé «avec courage».

Seybouse Times - 08/07/2013 - Sara Boueche