EXCLUSIF TSA: Renationalisation d’ArcelorMittal Annaba - le dossier présenté jeudi au CPE

Le processus de renationalisation d’ArcelorMittal Annaba touche à sa fin. Le dossier de reprise par l’État algérien de la majorité de la filiale algérienne du géant mondial de la sidérurgie figure à l’ordre du jour du Conseil des participations de l’État (CPE), qui se réunira demain, jeudi 11 juillet, a appris TSA de source proche du dossier. « Il s’agit de la dernière étape. Une fois l’accord du CPE obtenu, la privatisation sera conclue », explique notre source qui confirme qu’à l’issue de l’opération, l’État algérien détiendra 51% des parts. Le CPE est présidé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.

Le géant mondial de l’acier aurait accepté de céder le contrôle du complexe d’El Hadjar (dont il détient 70% du capital), parce qu’il ne souhaite pas investir dans son développement. ArcelorMittal est confronté à des difficultés qui le poussent à fermer des unités, dont une en France.
 
Le plan de développement du complexe sidérurgique d’El Hadjar de 700 millions de dollars prévoit de porter les capacités de production de l’usine sidérurgique à 2,2 millions de tonnes d’acier par an, au lieu de 1 million de tonnes actuellement.
 
En 2012, le gouvernement Sellal avait refusé de renouveler la convention d’investissement conclue avec l’indien Ispat (devenu ultérieurement ArcelorMittal) en 2001, lors du rachat par ce dernier du complexe sidérurgique d’El Hadjar. Il s’était également opposé à la vente de l’usine au groupe privé Cevital, avec qui ArcelorMittal était en négociations.
 
L’accord qui devrait être conclu entre l’Algérie et le géant mondial de l’acier prévoit que les 46% des actifs d’ArcelorMittal Annaba soient détenus par le groupe public Sider, 5% par le Fonds national d’investissement (FNI) et 49% restants par ArcelorMittal.

TSA - 10/07/2013 -  Samir Allam