Annaba: Immigration clandestine - Toujours d’actualité

Ca ne s’arrêtera jamais. Ni les disparitions d’un grand nombre de jeunes qui les avaient précédés sur la grande bleue pour une même destination, ni le haut niveau de vigilance des autorités maritimes chargées de la surveillance de nos côtes et encore moins la cherté de la place sur une embarcation de fortune, n’a dissuadé les candidats à l’immigration clandestine à destination des côtes de la Sardaigne se multiplient. Le drame vécu au large de la plage de Draweche dans la wilaya de Tarf il y a quelques jours avec le décès brutal de 2 jeunes, un garde côté et un harrag  il y a quelques jours, n’a réduit en rien la volonté des centaines de jeunes à tenter l’aventure périlleuse. Obnubilés par la côte de la Sardaigne à partir de laquelle ils croient être en mesure de partir à la conquête de l’Eldorado, les harragas multiplient les tentatives. Pour certains, c’est même devenu une idée fixe. Le problème des finances ne devrait pas se poser. Le marché informel où tout se vend et tout s’achète est là pour permettre aux candidats à la harga de disposer des 80.000 à 120.000 DA à verser au passeur pour prendre le large au propre et au figuré.  C’est devenu tellement attractif que des centaines de jeunes de la wilaya ont déjà tenté l’aventure ; Beaucoup n’en sont pas revenus. Ils ont péri dans les profondeurs de la méditerranée et d’autres dans les prisons tunisiennes.  En ce mois de Ramadan, l’envie de rallier le vieux continent est toujours présente.  « Après ce que j’ai subi lors de ma dernière tentative, je ne suis pas prêt à baisser les bras. Si l’occasion se présente encore une fois je le ferais sans aucun remord ». Et quand il est questionné sur la possibilité de démarrer durant le mois de Ramadan, notre interlocuteur répond : « Bien sur que je le ferais, la toute première barque a démarré durant le mois de Ramadan et tout l’équipage est arrivé à bon port ».

Le Provencial - 15/07/2013 - Saoudi Adnen